Elles assurent avoir été séquestrées, violentées et violées – pour deux d’entre elles – par le même homme, dans la bastide, d’avril à octobre. Mis en examen et placé en détention provisoire en octobre, ce Villeneuvois aurait, selon elles, fait d’autres victimes
Le phrasé rapide, les yeux rivés vers le sol, Maëva, Amanda et Sabrina (1) enchaînent les bouffées de cigarettes. Difficile de prendre la parole. Pourtant, elles le font car, elles en sont sûres, d’autres femmes ont été victimes de leur bourreau présumé. Attablées dans le salon d’un petit pavillon de la bastide villeneuvoise, elles ne se connaissaient pas il y a encore un an. « On s’est rapprochées, on est solidaires. » Par la force des choses. Tour à tour, elles racontent leur calvaire, parfois en riant, nerveusement.
Âgées de 27 à 32 ans, les trois jeunes femmes assurent avoir subi les mêmes sévices, les mêmes violences physiques, sexuelles, psychiques de la part d’un Villeneuvois âgé de 38 ans, qui répond au nom de Lhoussain Aït el Arabi. Elles décrivent le même modus operandi : un individu gentil, prévenant au premier abord. Un homme doux les premières heures, la première nuit. « Puis, sans comprendre pourquoi, en un claquement de doigts, tout bascule. »
[…]Lhoussain Aït el Arabi, à qui la présomption d’innocence bénéficie, a été placé en garde à vue le 24 octobre. L’individu, déjà condamné à 4 ans de prison en 2016 pour des faits d’enlèvement et de séquestration, a été mis en examen pour enlèvements, séquestrations, violences et des faits d’atteintes sexuelles. Il est en détention provisoire. Ses avocats, du cabinet Martial, ne souhaitent, pour l’heure, pas faire de commentaire.
