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C’est pour cela que le seul enseignement des valeurs et principes républicains n’est pas un gage de succès face à des individus endoctrinés qui rejettent voire combattent tout ce qu’une démocratie laïque propose notamment la liberté.
Cela conforte mes propos tenus en mai dernier dans la revue Humanisme, où je mettais l’accent sur les limites de l’efficacité du devoir de mémoire. Les hommages nous préservent de l’accoutumance qui mène à une forme de collaborationnisme et confortent notre aspiration à l’humanisme par peur de devenir inhumains à notre tour. La violence de la résurgence de l’antisémitisme, le “oui, mais” qui accompagne si souvent les commentaires sur la violence islamiste, démontrent que le devoir de mémoire est certes nécessaire, mais en aucun cas suffisant pour nous immuniser contre l’aveuglement et les dangers qui nous menacent. Le devoir de mémoire donne le sentiment de faire ce qui doit être fait tout en produisant un effet pervers dévastateur, l’émergence de la victimisation.
On a toujours voulu opposer « les Lumières » à « l’obscurantisme », il me semble bien naïf de penser que l’inhumain surgit par carence d’humanisme. En réalité l’inhumain, par définition rejette l’humanisme. II me semble également niais de croire que si l’on fait preuve de plus de bienveillance en se soumettant aux exigences de l’inhumain, il renoncera à ces projets macabres. La bienveillance est ainsi utilisée comme régulateur de l’humeur de la bien-pensance, offrant à ses tenants un anxiolytique naturel qui s’appelle le déni et finit paranesthésier toute capacité de voir le mal mais également le bien.
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II y a tout d’abord les pacifistes qui nous somment de tolérer, de comprendre et de pardonnerun acte inhumain parce qu’il est accompli par un homme « souffrant ». Il faudra ainsi comprendre qu’un acte terroriste est commis par des individus avides de paix et que la violence est une forme d’expression comme une autre. Les pacifistes étant dans l’émotion et l’immédiateté, oublient vite que si nous cessons de nous défendre, nous cesserons également d’exister.
II y a ensuite les collaborateurs qui par intérêt électoral et politique ont fait le choix de soutenir systématiquement les agresseurs avec l’argumentaire servi à toutes les sauces du “oui, mais” inversant immanquablement la relation victimes/bourreaux. Ils ont la fâcheuse tendance d’infantiliser le débat et de brouiller le rapport de force en se mettant dans une posture de défense de l’agresseur qui n’en serait plus un, lui-même ayant été agressé en premier : le fameux « c’est lui qui a commencé ! » qui hante les cours de récréation de nos écoles maternelles.
N’oublions pas les prédicateurs islamistes qui attisent la haine irrationnelle en invoquant la peur, le dégoût, le ressentiment et l’amour de Ieur coreligionnaire, quatre sentiments contre unedémocratie. Ils manipulent et endoctrinent toujours les plus jeunes en leur retirant toute forme d’empathie envers un non-musulman et ils les maintiennent dans un sentiment de danger pour tout leur faire percevoir comme une menace, jusqu’à les rendre coupables de vivre et donc capables de tuer jusqu’à mourir eux-mêmes au nom de la culture du martyre. L’instrumentalisation de notre jeunesse se base sur trois principes : tout d’abord la facilité de manipulation d’un esprit en cours de formation, l’excuse de la jeunesse comme alibi à tout crime et la clémence de la justice envers des mineurs à qui on offrira toujours une seconde chance, ce qui procure un sentiment d’impunité.
II y a enfin les « oubliés » ; ils sont parfois pacifistes, collaborationnistes ou prédicateurs àIeurs heures perdues, parfois même sans s’en rendre compte ; mais le plus grand nombre estle plus souvent en retrait et attentiste.
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À tous ceux qui savent mais qui ne veulent pas voir, je dis qu’il il vaut mieux que ce soit dur à voir plutôt que dur à vivre. Et à ces gens qui sont fiers, qui ne dissimulent pas leurs crimes et qui ne veulent rien de ce qu’on leur offre, on ne peut plus leur répondre avec une France qui n’est plus rien si on veut vraiment rebattre les cartes.
On ne se tient jamais droit dans des pantoufles.