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La faute au nouveau voisin de palier. Les gémissements et les cris qui s’échappent de chez lui de jour comme de nuit, résonnent dans les étages. « Une nuit, vers 2 heures du matin, le bruit était tel que mon fils, alors âgé de 5 ans a été réveillé, relate par écrit une voisine du dessous. Je suis alors montée pour demander que cela cesse, [Monsieur X] m’a ouvert en riant, nu, avec un bol en guise de cache-sexe, j’ai pu constater qu’ils étaient plusieurs, nus, eux aussi. » Un voisin du dessus décrit des « personnes tambourinant à la porte après minuit pendant plusieurs minutes », se souvient qu’un enfant, qui n’avait pas 10 ans, attendait dans l’escalier, il a été « récupéré plus tard par un homme sentant l’alcool, sorti de chez [Monsieur X] ». Des « zombies », dans l’escalier, affalés dans les étages, « désorientés » entrant ou sortant du fameux appartement.

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Des altercations ont lieu dans les parties communes avec des visiteurs. Le compteur électrique est arraché, la porte ouverte aux quatre vents, les caves, squattées, la peur gagne les étages de l’immeuble comparé par les uns à un point de deal, par les autres à un « hôtel de passe ». L’agence qui gère l’immeuble change l’accès aux caves, installe un système vigik supposé restreindre les allées et venues, crée un sas… « Nous avons contacté les services de police à chaque fois qu’il nous l’a été demandé, nous vous signalons que nous allons porter plainte pour les dégradations », précise l’agence Stares, dans un mail, appelant les locataires à se tourner vers la police.

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Le tribunal a effacé plus de la moitié de l’ardoise
Mais à l’audience à Paris en septembre, l’avocat de la jeune femme, Me Paul-Emile Boutmy, contre-attaque. « Le propriétaire n’a pas satisfait à l‘obligation d’assurer la jouissance paisible du logement », répète Me Boutmy, qui produit tous les mails, attestations des voisins… Il réclame à ce titre la moitié des loyers sur trois ans, après tout, une des deux pièces de l’appartement était inutilisable. Le tribunal a suivi, en partie, et condamné le bailleur à dédommager l’équivalent du quart des loyers, « en réparation au manquement à son obligation d’assurer à la locataire la jouissance paisible du logement loué », soit 8 195 euros. Déduits des quelque 14 000 euros d’impayés, il reste à Elodie à s’acquitter d’un peu plus de 5 000 euros, mensualisés sur trois ans, soit 159 euros par mois.

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Le Parisien

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