Face à la montée de la xénophobie en Afrique du Sud, le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a annoncé son intention de durcir les lois sur l’asile et l’immigration, ce qui aura des conséquences considérables pour les ressortissants étrangers qui cherchent refuge dans le pays.
Ses propositions sont contenues dans un document connu sous le nom de “Livre blanc”, qui a fait l’objet d’un débat public. Il s’agit de la première étape vers l’adoption d’une législation qui marquera une rupture décisive avec la politique plus accueillante que le gouvernement a défendue après son arrivée au pouvoir à la fin du système raciste de l’apartheid, en 1994.
Signe de l’ampleur des changements qu’il envisage, M. Motsoaledi a déclaré que le gouvernement avait commis une “grave erreur” environ deux ans plus tard en signant des accords internationaux – tels que la convention des Nations unies sur les réfugiés – sans chercher à obtenir des dérogations à certaines clauses.
[…]M. Motsoaledi préconise également que les personnes demandent l’asile dans le premier pays sûr où elles entrent, ce qui signifie qu’elles pourraient se voir refuser l’asile si elles sont passées par d’autres pays. Sa proposition concernerait principalement les personnes originaires d’autres pays africains, qui constituent la majorité des réfugiés et des demandeurs d’asile fuyant les conflits et les persécutions.