Une secrétaire d’État, voici quelques jours, poste un tweet autour de la visite qu’elle organise dans le quartier nîmois de Pissevin, l’un de ces “territoires perdus de la République” où se conjuguent trafics de drogue, règlements de compte entre bandes rivales, communautarisation, etc. Son message consiste à remercier les femmes qui s’engagent dans ces cités dites “sensibles” pour promouvoir les valeurs républicaines auprès des jeunes. La publication se conclut par cette formule en forme de sentence : « Il y a un récit alternatif pour les banlieues stigmatisées. » (…)
Le maire de Cannes a cinglé la secrétaire d’État à la jeunesse, qui avait posté des photos de femmes voilées engagées dans un quartier sensible de Nîmes, plaidant «un récit alternatif pour les banlieues stigmatisées».
«J’ai tenu à donner le micro à une majorité silencieuse», a déclaré la secrétaire d’État, accompagnant son post sur X de photos de femmes coiffées du voile islamique. «Il y a un récit alternatif pour les banlieues stigmatisées», poursuivait Prisca Thévenot, elle-même originaire de Stains en Seine-Saint-Denis, qui avait effectué ce déplacement de deux jours dans la zone gangrenée par la violence et les trafics de drogue pour parler «positivement» des quartiers.
(…) «Le masochisme c’est de ne voir la France que sous un œil rance. La complicité c’est de reprendre l’argumentaire de l’extrême droite à des fins électoralistes», a terminé la secrétaire d’État (…)