Dans la nuit de samedi à dimanche, des coups de feu ont été tirés dans le quartier Guilhermy, au sud-ouest de Toulouse. Les balles se sont nichées sur la façade d’un immeuble. Les habitants craignent pour leur vie.
Natacha* regardait une série Netflix. Ce samedi soir, elle veillait. Il était trois heures. Soudainement, son sang s’est glacé. Trois coups de feu ont déchiré le silence. Les balles se sont nichées sur la façade de l’immeuble dans lequel elle réside, à Guilhermy, un quartier au sud-ouest de Toulouse.
Une a transpercé la vitre de la porte du hall d’entrée, l’autre s’est fichée quelques centimètres au-dessus et la dernière a « pratiquement fini sa course dans la chambre de mon fils », raconte la locataire d’une quarantaine d’années. Il a manqué de quelques centimètres pour que le même drame que celui qui s’est déroulé à Dijon ce week-end se reproduise.
“Dans un premier temps, j’ai cru qu’il s’agissait d’un règlement de compte à la Reynerie ou à Bagatelle, dit-elle, encore sous le choc. Mon fils, militaire, est descendu constater les dégâts après les tirs. Il m’a dit que ce sont des balles de 9 mm qui ont été tirées. Des douilles ont été retrouvées. »
La mère de famille a craint pour sa vie. Ce quartier, auparavant « sans problème », se transforme peu à peu en un « endroit qui craint », assure-t-elle. « Ce n’est pas la première fois qu’il y a des incidents ici. L’an dernier, 13 voitures ont été brûlées. Ces derniers temps, des familles de quartiers sensibles se sont installées dans les immeubles à côté à cause des démolitions. Je me plaisais ici avant, désormais, je me sens en insécurité… »
(…) Sous le crachin, une mère de famille venue récupérer ses enfants glisse que son mari lui a parlé de la fusillade de samedi soir.«Je suis inquiète pour mes enfants. J’ai quitté Paris pour avoir de la tranquillité », confie-t-elle.
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