Les salles de repos pour toxicomanes de la Chapelle (XVIIIe) sont à saturation. Elles déménagent sur une friche de la SNCF, boulevard Ney, s’agrandissent et vont bénéficier de personnel supplémentaire avec, à la clé, une enveloppe de près d’1,3 million d’euros. Sur cette seule dernière année, l’association Aurore, qui gère ces salles, affirme avoir enregistré 31 542 passages, soit une augmentation exponentielle de 70 %. Contraignant l’association à pratiquer une jauge.
Il est désormais sous-dimensionné. L’espace de repos destiné aux consommateurs de crack, installé à titre expérimental dans des bâtiments modulaires Porte de la Chapelle (XVIIIe) à l’automne 2019, ne parvient plus à faire face à l’afflux de toxicomanes. Surtout depuis le démantèlement du camp de Forceval (XIXe), en octobre 2022. L’espace a donc été contraint de déménager non loin de là, au 68, boulevard Ney.
Financé par la Ville et géré par les associations médico-sociales Aurore et Gaïa, l’espace de repos finalise en ce moment son installation sur une friche ferroviaire de la SNCF de 1 000 m2, libre jusqu’à fin septembre 2025. Des embauches sont prévues : les travailleurs sociaux, médiateurs et infirmiers seront 39 au lieu de 19 pour faire face aux besoins de cette population fragile.
Dans l’espace, ouvert 7/7 jours de 9 heures à 17 heures, les toxicomanes peuvent se doucher, mais également se reposer et disposer de soins infirmiers, bénéficier d’une orientation vers les dispositifs d’aide et de matériel de réduction des risques. Sur cette seule dernière année,
Pour continuer à assurer ses missions dans les meilleures conditions, Aurore a obtenu de la Ville une subvention d’1 233 299 € – dont 320 000 euros destinés au déménagement et 913 299 euros au fonctionnement en tant que tel. Adoptée lors du dernier Conseil de Paris, la dotation a fait bondir l’opposition. « On ne fait que déplacer le problème d’une adresse à une autre, s’agace Rudolph Granier élu (Changer Paris) dans le XVIIIe. Les habitants du boulevard Ney vont voir déferler l’horreur.Sur cette seule dernière année, Aurore affirme avoir enregistré 31 542 passages, soit une augmentation exponentielle de 70 %. Contraignant l’association à pratiquer une jauge. […]
