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"La victime est vulnérable, sous une emprise totale": frappée, brûlée, humiliée, cette Niçoise défend son bourreau

J’ai retiré ma plainte. Je veux qu’il sorte de prison. Je ne suis pas partie civile.” Marine, petite brune élégante, 33 ans, s’exprime d’une fois ferme et déterminée devant le tribunal correctionnel. Hessine Dhifi, 27 ans, son tortionnaire, s’agite dans le box, pleure, se tient la tête entre les mains, hurle qu’il l’aime, vite rappelé à l’ordre par le président Christian Legay, qui supporte mal le comportement théâtral du prévenu. “Moi aussi je t’aime”, lui répond sa victime.

Les photos brandies par le magistrat sont terrifiantes. Marine a été brûlée à deux reprises sur le bras avec une paire de ciseaux chauffée à blanc. Hessine Dhifi a filmé la scène avec son téléphone. La procureure Meggie Choutia remarque sur la vidéo que la victime ne réagit pas, comme si son corps et son esprit étaient dissociés. Une passivité qui renforce le déchaînement de violences d’Hessine Dhifi. Gifles, coups de câbles de téléphone, cheveux tirés, insultes, crachats… Le calvaire de Marine paraît interminable. A l’origine de cette scène épouvantable, un téléphone que Marine ne voulait plus prêter. “Je ne lui ai pas donné de coups de câble”, affirme, main sur le cœur, le jeune Tunisien, qui tente comme il peut d’atténuer sa responsabilité. Marine le contredit, confirme qu’elle a été fouettée mais elle le répète haut et fort: “Je suis consciente que ce qu’il a fait est horrible mais je ne peux vivre sans lui.”

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