L’attentat du Thalys en 2015 ? Ayoub El Khazzani, fiché S pour radicalisation. Le massacre du Bataclan en 2015 ? Ismaël Omar Mostefaï, fiché S. L’assassinat du père Hamel en 2016 ? Adel Kermiche et Abdel Malik Nabil-Petitjean, fichés S. La tentative d’attentat sur les Champs-Élysées en 2017 ? Adam Lotfi Djaziri, fiché S. Le terroriste de l’Opéra en 2017 ? Khamzat Azimov, fiché S. L’attentat du marché de Noël de Strasbourg en 2018 ? Chérif Chekatt, fiché S. L’assassinat de Dominique Bernard en octobre 2023 ? Mohammed Mogouchkov, fiché S. L’attentat de la tour Eiffel, ce samedi ? Armand Rajabpour-Miyandoab, fiché S.
Naturalisé en 2002, ce dernier avait déjà effectué quatre années de prison pour un projet d’attentat, il était en contact avec les terroristes qui ont assassiné le couple de policiers de Magnanville, le père Hamel et Samuel Paty, sa propre mère avait averti les services spécialisés à la fin du mois d’octobre… Et donc ? Et donc rien. Il était libre.
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Je demande solennellement au président de la République d’imposer une mesure forte et urgente : l’arrestation immédiate et l’internement administratif de tous les islamistes fichés de France, au nom du principe de précaution et de la protection des innocents, le temps d’évaluer leur situation et d’apporter une réponse individuelle à chaque cas.
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Nous pouvons nous appuyer sur l’article 15 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui spécifie qu’en « cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation, toute Haute Partie contractante peut prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans la stricte mesure où la situation l’exige ». Nous sommes en guerre et le terrorisme islamique constitue un danger public exceptionnel.
Afin d’exercer un contrôle judiciaire à cette détention, cette dernière pourrait être contrôlée par un juge des libertés ou par une Cour de sûreté de l’État composée de magistrats, voire de parlementaires en complément, sur le modèle de celle que créa, en son temps, le général de Gaulle et qui exista en France de 1962 à 1981 pour juger les crimes et les délits portant atteinte à la sécurité nationale. Une fois arrêtés et internés, les islamistes radicaux seraient expulsés s’ils sont étrangers légaux ou clandestins, déchus de leur nationalité s’ils sont binationaux, emprisonnés ou libérés avec suivi s’ils sont Français, après examen judiciaire au cas par cas de chaque situation. Pour les plus dangereux, ce sera donc la prison ou l’expulsion.
Je tiens d’ailleurs à rappeler à tous les spécialistes du renoncement et aux hurleurs publics du fatalisme que de telles mesures d’internement préventif existent déjà dans le droit français en cas d’hospitalisation d’office, de détention provisoire, de rétention de sûreté ou d’assignation à résidence. Comme le disait Arno Klarsfeld, dès 2015, « cette solution est raisonnable, une base légale existe et elle serait une option efficace pour endiguer l’islamisme radical qui cherche à submerger notre mode de vie et à détruire nos droits et libertés ».