06/12/2023
Suite du feuilleton The Family. La Grand Court of the Cayman Islands, juridiction des Îles Caïmans, a condamné mardi 5 décembre Oussama Ammar et deux de ses sociétés personnelles à verser plus de 7 millions d’euros à l’incubateur d’entreprises, rapporte Le Figaro ce mercredi 6 décembre. Depuis février 2022, tout l’écosystème de la start-up française retient son souffle à propos de l’affaire.
Co-fondateur de The Family avec Nicolas Colin et Alice Zagury, Oussama Ammar est accusé par les deux autres d’avoir volé plusieurs millions d’euros des caisses d’une filiale immatriculée aux Îles Caïmans dont il avait la charge, afin de financer un domaine de charme en Normandie. C’est pour ces faits de détournements que la justice des Caïmans a condamné l’entrepreneur franco-libanais.
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Merci à moi.
25/02/2023
The Family, incubateur star de la French Tech, se déchire dans une bataille judiciaire : le cofondateur Oussama Ammar est soupçonné par ses associés d’avoir détourné 4,5 M€ et s’en amuse
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Alice Zagury et Nicolas Colin reprochent à leur ancien associé star, limogé depuis, d’avoir volé aux investisseurs de The Family pas moins de 4,5 millions d’euros entre mai 2018 et octobre 2020.
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À entendre les deux parties, on se demande ce qui a pu les unir pendant sept ans. Nicolas Colin, énarque, inspecteur des finances, et Alice Zagury, business woman éprouvée, ont l’amer sentiment de s’être fait rouler par «un raconteur d’histoire hors pair», un escroc qui «ment du matin jusqu’au soir», témoigne un investisseur lésé de The Family. Leur entourage raconte le changement radical de comportement d’Oussama Ammar au moment des premières rentrées d’argent, en particulier après la levée de fonds de 10 millions d’euros réalisée en 2018 par The Family, à l’initiative d’Oussama Ammar, à un moment où les investisseurs de tous bords ont commencé à être assoiffés de start-up. «À partir de mi-2019, Oussama a vrillé. Il a changé d’entourage et de mode de vie. Puis il a sombré dans une quête de reconnaissance», indique Alice Zagury au Figaro. «Cela fait un peu plus d’un an qu’on se démène avec The Family pour que la vérité éclate et que l’argent volé par Oussama revienne aux victimes. Pendant ce temps-là, il inonde TikTok et YouTube de ses vidéos et cherche à monnayer sa notoriété», poursuit celle qui fut, des années durant, son amie.
«Adrénaline du risque»
À Dubaï, l’entrepreneur ne voit pas les événements du même œil et retourne l’argument du changement de comportement contre ces deux anciens associés. «J’avais le sentiment d’être arrivé au terme d’un cycle de dix ans à The Family. J’ai donc prévenu mes associés qu’il était temps que je fasse autre chose», raconte Oussama Ammar. «D’un coup, ils ont été pris par la peur vertigineuse de récupérer toutes les emmerdes et le bordel qu’on avait construit ensemble. C’était plutôt moi qui les gérais jusque-là. Ils ont voulu instaurer une méthode au carré comme s’ils étaient des gens droits, ce qui m’amuse beaucoup. Être carré et droit, quand on s’est associé à moi pendant dix ans ? C’est une blague !»
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L’homme d’affaires converti aux cryptomonnaies ne regrette pas en revanche d’avoir quitté ce «petit monde» des start-up qu’il abhorre vertement désormais. «Le manque de scandales structurel de la start-up nation à la française montre que ça manque de panache», ose-t-il, lui qui a vécu deux ans à San Francisco et dont la vie est émaillée d’affaires qui terminent en eau de boudin. Un scandale après l’autre, jusqu’où son goût affirmé du risque le mènera-t-il ? En prison, selon les uns, ou à la fortune, encore et toujours, selon les autres.
10/11/2022
Scandale The Family – Oussama Ammar : « S’il y a bien un truc que je ne ferai pas, c’est de m’excuser de quoi que ce soit. »
Huit mois plus tard, ses deux anciens associés nous reçoivent dans le cabinet de leur avocat, à deux pas des Champs-Élysées. Alice Zagury et Nicolas Colin ont mis des semaines à accepter cet entretien. Pas évident pour eux d’évoquer celui qui fut aussi leur ami. Ils l’accusent d’avoir détourné au moins 3 millions d’euros à des fins personnelles. Cinq procédures dont une plainte pénale en France pour abus de confiance, faux et usage de faux, avec soupçon de blanchiment ont été déposées, mais aussi au Royaume-Uni et aux îles Caïmans.
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Sur le site Medium, Alice Zagury a ainsi écrit : « Lorsque la confiance est donnée et éprouvée au fil du temps, on ne se méfie plus, on baisse la garde. » Face à nous, elle pose le dilemme qu’elle ne parvient pas à résoudre : « Comment quelqu’un qui a tant œuvré pour construire The Family peut-il être capable de vouloir tout détruire ? »
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Sans cesse, il revient à The Family et répond aux questions que nous ne lui avons pas encore posées : « S’il y a bien un truc que je ne ferai pas, c’est m’excuser de quoique ce soit. » Zéro regret, aucune contrition. « Tout vient en dualité, théorise-t-il. On ne peut pas avoir une vie remplie d’aventures sans avoir une vie pleine de blessures. » Lui aussi a ses griefs, mais les réserve à la justice. « Et on verra bien si je vais en prison. » À l’écouter, ses anciens associés le détestent autant qu’ils l’ont aimé. Et il n’y est pas insensible. Au bout de nos échanges, un éclair de désarroi traverse son regard : « Franchement, ce qui m’arrive, je ne l’avais pas vu venir. »
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Hypios n’est pas encore rentable ? Il trouve les mots pour rassurer les actionnaires. C’est la loi du genre. « Fake it until you make it », disent les Américains. Faites semblant avant d’y arriver vraiment. « Les investisseurs avaient envie de le croire, se souvient Speidel. Il pouvait leur dire qu’on avait touché 130 000 personnes alors qu’on n’avait que 500 utilisateurs. »
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Fin 2010, les associés d’Hypios découvrent la réalité des finances. La boîte est morte, réalisent-ils. Dans son rapport, le commissaire aux comptes pointe de « nombreuses dépenses à caractère personnel effectuées par le président fondateur ». Près de 200 000 euros ont disparu. Oussama Ammar est évincé. « Je ne savais pas ce que je faisais, personne ne m’avait expliqué », plaide-t-il aujourd’hui. « C’est une créature de pulsion et de passion, confie un ancien associé. il raconterait n’importe quoi pour se faire aimer et quand il sent qu’il ne peut plus avoir votre amour, il fait une croix et passe à la prochaine cible. »
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En attendant, le voilà recruté en juin 2011 à San Francisco comme directeur général de Be Sport, un réseau social censé devenir le Facebook du sport. Là encore, l’affaire tourne mal : quelques mois après sa prise de fonctions, il est soupçonné d’avoir pioché plus de 100 000 dollars dans la caisse. Les dirigeants de la start-up portent plainte pour « abus de confiance, faux et usage de faux ». Il est temps de revenir en France. (…) En revanche, il le reconnaît volontiers : ce qu’il touche finit souvent par « exploser en plein vol ».
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En 2018, le trio pense avoir trouvé la réponse aux problèmes de trésorerie : le fonds de la famille princière du Liechtenstein (LGT) semble disposé à injecter 10 millions d’euros dans The Family. Oussama Ammar mène les discussions avec maestria quand soudain, son passé le rattrape. Il doit se présenter à la barre du tribunal correctionnel de Nanterre pour l’affaire Be Sport. Dans sa plainte, le réseau social l’accuse d’avoir détourné 95 000 euros. Les médias lui tombent dessus et déterrent une autre affaire, Hypios. Les négociations avec le prestigieux fonds du Liechtenstein sont mises entre parenthèses.
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Même le chief happiness officer – « chef du bonheur au bureau », en français – n’en peut plus et quitte l’entreprise, en arrêt maladie. Aujourd’hui, il compare The Family à l’île aux plaisirs de Pinocchio. « On se laisse porter par les couleurs, le strass, les fêtes et à un moment donné, on réalise qu’on se transforme en âne », soupire-t-il. L’engouement commence à se dégonfler. Fin de la hype, comme on dit.
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Pour redresser la barre, Nicolas Colin remonte le fil des finances. Trois investissements l’intriguent. Ils concernent plusieurs millions collectés en 2019 et 2020 pour prendre des participations dans Stripe, Airbnb et SpaceX – autant dire un jackpot potentiel. Comme d’habitude, Oussama Ammar était à la manœuvre, avec l’assentiment de ses associés. Colin lui demande des preuves des investissements réalisés. Oussama botte en touche. Fin 2020, les doutes commencent à affleurer. « Il ne répondait pas à nos demandes de documents et d’explications, se remémorent les deux associés. On commençait à se rendre à l’évidence : il était dangereux. »
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23/05/2022
Scandale The Family : De grands noms de l’économie et du monde des startups parmi les victimes
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Un premier cercle concerné a versé en 2020 un million d’euros à investir dans Stripe, qui est valorisé 95 milliards de dollars. On y trouve Dylan Deschamps, fils de l’entraîneur de l’équipe nationale de football, qui a déboursé 100 000 euros. A ses cotés, Florent Steiner, fondateur du site Adopte un mec (100 000 euros misés également) et Hugo Mulliez, directeur général d’Ausspar, la holding du groupe Auchan (plus prudent, avec 5000 euros alloués). D’autres personnalités sont exposées via deux SPV constitués dans les îles Caïmans pour acheter 1,7 million d’euros de titres SpaceX et AirBnB. Cette fois, c’est la famille Poutrel à l’origine d’Ingenico, spécialiste des terminaux de paiement, qui aurait perdu trace des euros destinés à AirBnB.
D’autres plaintes pourraient suivre concernant trois autres véhicules qui devaient investir dans Algolia, mais qui font “actuellement l’objet de vérifications complémentaires”, selon Ivan Terel, l’avocat des plaignants. L’un d’eux (où l’on retrouve la famille Poutrel) devait placer un million d’euros, mais n’a, en réalité, versé que la moitié de la somme. A en croire ses comptes, le solde a été prêté à d’autres sociétés du groupe The Family.
Quant aux 53 autres SPV, leurs business angels s’inquiètent, craignant d’être pris dans la tourmente, même si TheFamily assure qu’ils ne sont pas concernés par l’affaire. Dans ces structures, on trouve à nouveau divers noms connus. Comme Eole Peyron Ricard, arrière petite-fille de la famille Ricard, qui a investi dans Payfit. Ou encore la famille de l’opticien Alain Afflelou, qui a misé 100 000 euros sur Luko, un distributeur de produits d’assurances. Sans oublier Edward Bouygues, fils de Martin et président de Bouygues Telecom, qui a perdu 50.000 euros en investissant dans le spécialiste du reconditionnement de téléphones, Save my SmartPhone, finalement liquidé. De même que le célèbre youtuber Olivier Roland (10 000 euros perdus). Mais le risque fait bien sûr partie intégrante de ce genre d’activité. Plus étonnant, il y a ceux qui ont peiné à récupérer leurs bénéfices, comme les business angels de Captain Train. Alors que cette entreprise a été très bien revendue en 2016, pour près de 200 millions d’euros, ils ont dû attendre 2020 pour toucher leur part. Entre-temps, une partie de la plus-value a été prêtée ou investie dans d’autres sociétés du groupe The Family.
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Si les soupçons de détournement sont limités à une dizaine de SPV, le scandale rejaillit sur tout l’écosystème The Family. A commencer par l’incubateur lui-même, qui réunit à son capital des investisseurs prestigieux: la famille Arnault, Noël Forgeard (ancien patron d’EADS), Alexandre Mulliez (petit-fils du fondateur d’Auchan), Adrien Dassault (petit-fils de Serge Dassault), Frédéric Mazzella et Francis Nappez (fondateurs de Blablacar), Nadra Moussalem (patron pour l’Europe du fonds Colony Capital), Fany Pechiodat (co-fondatrice de MyLittleParis)… Et aussi des fonds comme Rocket Internet, Idinvest, Index Ventures, White Star Capital…
Créé en 2013, cet incubateur a accompagné 120 start-ups, les plus célèbres étant Heetch, PayFit, Algolia, Doctrine, Captain Train… Les jeunes pousses l’ont rémunéré en lui octroyant des actions gratuites. The Family s’est donc ainsi retrouvé avec un portefeuille de participations plus ou moins prometteuses. Dans un email aux investisseurs, Nicolas Colin a chiffré à 54 millions d’euros la valeur nette de ce portefeuille. Dans un post, Alice Zagury a comparé cette valeur aux fonds levés par l’incubateur : 20 millions d’euros. Autrement dit, un euro investi rapporterait aujourd’hui plus de 2,7 fois sa mise… Ceux qui ont mis de l’argent dans l’incubateur n’auraient donc pas de quoi s’inquiéter.
Mais, quand on soulève le capot et qu’on y regarde de plus près, il n’en est rien. Selon les informations de Capital, cette valorisation permettra à peine aux investisseurs de retrouver leur mise. En effet, l’essentiel de la culbute ira d’abord dans les poches des salariés, et d’un investisseur prioritaire, le fonds LGT Capital Partners. Ils seront les premiers servis sur les produits de la revente des 120 start-ups en portefeuille.
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Mais ce n’est pas tout. La structure française The Family Paris n’est pas exemplaire non plus. En septembre 2018, les commissaires aux comptes Scorex et Patrick Massoutre ont formulé une réserve sur les comptes 2017, déplorant n’avoir pu mettre en oeuvre les procédures nécessaires pour formuler leur opinion. Puis, en janvier 2019, ils ont démissionné, deux ans avant la fin de leur mandat. Enfin, leurs successeurs ont aussi formulé la même réserve sur les comptes 2018, limitée aux fournisseurs et aux achats. Hasard ou coïncidence, The Family Paris n’a pas publié le rapport des commissaires aux comptes pour les exercices 2017, 2019 et 2020 et a refusé de nous les communiquer. Pour Frédéric Montagnon, “les règles les plus élémentaires de structuration et de bonne gestion n’ont jamais été respectées. Il n’y a jamais eu non plus de directeur financier suffisamment expérimenté pour accompagner un projet aussi large, pas d’audit interne, et encore moins d’auditeur externe mandaté pour contrôler l’ensemble des activités.
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27/03/2022
The Family suspecte Oussama Ammar d’avoir détourné 3 millions d’euros, et l’a attaqué devant le tribunal de commerce et au pénal pour “abus de confiance” et “faux”
La guerre est déclarée entre les actionnaires de The Family. D’un côté, le co-fondateur et figure de la tech française, Oussama Ammar, qui a quitté l’incubateur en novembre dernier. De l’autre côté, les deux autres co-fondateurs et dirigeants actuels, Alice Zagury et Nicolas Colin. Le duo suspecte Oussama Ammar de détournements de fonds, et en a informé ces derniers jours les actionnaires, à la fois oralement et dans un email, consulté par Capital. Cet email affirme : “nous suspectons un détournement d’environ 3 millions d’euros, qui ont été collectés en 2019-2020 par l’entité The Family (Global Godfathers) SPC. Ces montants étaient destinés à être investis dans diverses entreprises technologiques basées aux États-Unis entre décembre 2019 et octobre 2020”.
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L’email ajoute que The Family a engagé plusieurs procédures contre Oussama Ammar et ses holdings personnelles, Fabuleo Ltd et Aletheis The First Ltd. D’abord, une plainte au pénal déposée le 23 mars pour “abus de confiance” et “faux”. Ensuite, des procédures pour geler les actifs d’Oussama Ammar, et notamment ses participations dans des start ups. The Family indique avoir obtenu des injonctions en ce sens aux îles Caïmans le 15 mars, et en France. Enfin, une procédure devant le tribunal de commerce de Paris a été engagée le 3 mars, une première audience devant se tenir ce mardi 29 mars.
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La réussite de The Family avait valu à ses fondateurs d’être présentés comme des exemples et de se voir confier des missions officielles. En 2015, Emmanuel Macron, venu visiter l’incubateur, avait débattu innovation avec Oussama Ammar, qui avait félicité le ministre de l’économie d’alors : “avec la loi Macron, vous avez fait l’une des meilleures lois pour les start-up”. Fin 2017, Bercy avait chargé Alice Zagury d’animer un groupe de travail sur le financement des entreprises en préparation de la loi Pacte. Enfin, Oussama Ammar a été invité à enseigner à Sciences Po Paris, et a aussi été nommé en 2018 membre du Global Tech Panel créé par Federica Mogherini, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères.
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Toutefois, les procédures engagées contre Oussama Ammar promettent d’être complexes. L’entrepreneur né au Liban indique sur son profil LinkedIn s’être installé à Dubaï. Ses deux holdings personnelles, Fabuleo Ltd et Aletheis The First Ltd, sont immatriculées à Hong Kong (la première a déposé la marque TheFamily en 2013).
Mais The Family n’est pas en reste, et a mis en place un entrelacs d’une vingtaine de structures aux quatre coins du monde. Certaines sociétés sont installées en France. Mais la holding de tête The Family (Holdings) Ltd est immatriculée en Grande-Bretagne, tout comme la holding détenant les participations, The Family (Fellowship) LLP. D’autres sont enregistrées au Delaware (The Family Global Operations Inc) ou aux îles Caïmans (The Family (Global Godfathers) SPC). Selon la Lettre A, deux autres dirigeants sont aussi actionnaires via des structures basées à Hong Kong : Nicolas Colin via Dagmar first Ltd, et Balthazar de Lavergne via Polygoexp Ltd.