La proposition des LR a créé quelques remous au sein de la majorité ; le groupe Horizons s’est en effet démarqué en décidant de la soutenir. Aucun autre accord “ne sort autant du droit commun que celui de 1968“, a souligné Stéphanie Kochert. Alors que le président de la République a fait connaître son mécontentement à propos d’un texte qui empiète sur un domaine qu’il considère comme réservé, plusieurs élus ont réaffirmé le droit des parlementaires à débattre de ces sujets. “Il est important que le Parlement, les représentants des Français s’expriment sur les questions de politique étrangère“, a ainsi insisté l’élu philippiste Loïc Kervran.
Sans surprise, le Rassemblement national a voté à l’unanimité pour la proposition de résolution. “Cet accord participe à l’immigration de masse, carburant de l’insécurité“, a déploré Kévin Pfeffer (RN), avant d’estimer que “40 % des ressortissants algériens vivant en France sont chômeurs ou inactifs“.
UN TEXTE “RANCE”
À l’inverse, la gauche de l’hémicycle a tempêté contre le texte. “C’est au tour de la droite de nous servir cette vieille soupe rance et stigmatisante envers les Algériens“, a cinglé Fatiha Keloua Hachi (Socialistes et apparentés). “Oui, la colonisation est un crime contre l’humanité, et la décolonisation de l’Algérie qui a suivi n’en fut pas moins terrible“, a rappelé l’élue communiste Soumya Bourouaha. “Vous flattez le vent mauvais de la xénophobie et du racisme, en espérant en tirer on ne sait quel bénéfice électoral inavouable“, a ajouté Bastien Lachaud (LFI).
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