En sortant de son travail, le prévenu avait violemment agressé une femme de ménage qui attendait l’ouverture d’une supérette pour acheter le petit-déjeuner de ses enfants.
Avec 44 mentions à son casier judiciaire, pas besoin d’avoir fait de grandes études de droit pour deviner qu’on est en présence d’un « sérieux client », pour reprendre l’expression consacrée. Mais l’anecdote ne prête pas à sourire quand on sait que la plupart des condamnations reçues par Ali Makhlaq sont dues à des violences et à sa personnalité extrêmement impulsive.
[…]Ce jour-là, il est encore très tôt (6 h 30 environ) quand la victime quitte son travail de femme de ménage, rue de Preize. Connaissant les horaires du magasin susnommé, elle décide d’attendre son ouverture afin d’acheter de quoi préparer le petit-déjeuner de ses enfants avant qu’ils partent pour l’école.
Mais alors qu’elle attend patiemment, elle voit arriver le prévenu, manifestement sous l’emprise de l’alcool, qui se met à secouer la porte et hurle pour qu’on lui ouvre. Elle tente alors de le raisonner en lui expliquant que ce n’est pas l’heure. Et là, c’est un déchaînement de violences verbales (« sale n… tu pues la m… ») et physiques.
Le parquet n’a pas été plus sensible aux tentatives du prévenu de se justifier, y voyant plutôt le signe d’un refus d’assumer ses responsabilités. Il requiert 18 mois de prison. Le prévenu promet de rembourser la victime et demande qu’on ne le fasse pas passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Le tribunal l’a condamné à 15 mois de prison.