Après trois ans de formation à l’institut Al-Ghazali, la première promotion d’imams et d’aumôniers du Sud de la France a été reçue à la mosquée Bilal, à Marseille (1er), par le recteur de la Grande Mosquée de Paris.
Dans l’intimité de la mosquée Bilal, à Saint-Charles, l’évènement a mobilisé une assemblée compacte au- tour de la photo de famille. 26 visages excédant rarement la quarantaine, leurs diplômes bien en évidence, dans une parité presque parfaite : ils sont la première promotion d’imams et d’aumôniers formés dans la région par l’institut Al-Ghazali, 12 à Istres dont quatre femmes, 14 à Marseille dont cing femmes. (…)
“Pour comprendre l’enjeu, il faut se souvenir de ce discours du président Macron en février 2020 qui annonçait la fin des imams détachés”, suggère le recteur. En effet, depuis les années 80, pour satisfaire le besoin d’imams, la France entretenait des accords bilatéraux avec notamment l’Algérie, le Maroc et la Turquie. Des imams formés dans ces pays étaient sélectionnés pour intervenir dans les mosquées du territoire français. “Parmi ces imams détachés, un certain nombre répondent aux critères qui devraient leur permettre de rester en France. Mais d’autres devront quitter le territoire et il était important non seulement de compenser ces pertes mais en plus, de répondre à des besoins toujours grandissants, en phase avec les évolutions de notre société.” (…)