C’est presque un conflit idéologique, qui oppose une maman d’élève à la direction d’un lycée de Valenciennes (Nord). Avec, au cœur de la discorde, une chevelure teinte en rose.
Quand Virginie, 38 ans, veut garantir à tout prix la liberté d’expression de son fils, Rénatan, l’institution scolaire met un point d’honneur à tenir à bonne distance toute « fantaisie ». L’adolescent, en classe de seconde, n’est ainsi plus retourné au lycée privé de la Sagesse depuis le 30 novembre 2023. Chaque partie fait, depuis, valoir ses arguments.
Une exclusion le 27 novembre, ressentie comme une « mise au placard »
Retour sur les faits. Le 27 novembre, Rénatan se présente à son lycée, et apprend quasi instantanément qu’il en est exclu. En cause, sa teinture rose, qu’il avait faite avant même la rentrée de septembre 2023, et qu’il a renouvelée pendant les vacances de la Toussaint.
Pour sa mère, c’est tout bonnement « une mise au placard », qui nuit par ailleurs à la santé mentale de son fils, âgé de 16 ans. Car Rénatan est ouvertement homosexuel, et ne peut s’empêcher, toujours selon Virginie, de corréler cet événement avec sa sexualité.
Sa couleur de cheveux, c’est sa personnalité. Il voulait des cheveux de couleur depuis ses 14 ans, mais il était trop jeune. Alors je lui ai promis qu’à 16 ans, il pourrait. Mon devoir c’est de soutenir la liberté de mon enfant.