Libéré de prison le 21 août 2023, après avoir purgé six peines consécutives en l’espace de neuf ans, il restait sous le coup d’un sursis probatoire, avec plusieurs obligations imposées par son contrôle judiciaire : indemniser ses victimes, travailler, avoir un lieu de résidence déterminé. « Jusqu’ici, ça se passait bien », assure Kacem avec aplomb alors qu’en fait, il ne respectait aucune des dispositions susmentionnées. Par son juge de l’application des peines, on apprend qu’il ne s’est pas rendu aux convocations du 31 août, des 5 et 23 octobre. Le conseiller d’insertion et de probation précise qu’il a « menacé de se tuer ». Sans compter le rapport de la pénitentiaire, qui fait état de « multiples incidents en détention ».
Le sombre profil s’obscurcit un peu plus après la brève allusion aux actes perpétrés le 30 septembre, avoués. Ils seront détaillés en janvier mais l’on sait déjà qu’une vieille dame, qui a eu pitié de lui, l’a invité chez elle. Après lui avoir confisqué son téléphone, il l’a ligotée à une chaise durant une nuit et, le lendemain, l’a abandonnée à son sort.
Kacem grimace, s’agace : il n’apprécie pas du tout que le tribunal passe au tamis les éléments négatifs de sa désastreuse existence. Il explose entre ses gardes : « Quelqu’un a pensé à mon futur ? Quelqu’un m’a aidé ? J’ai plus de travail, pas de papier, pas de famille, personne ! J’ai rien ! Qu’est-ce que vous me parlez de suicide ?! D’où ça sort ? »