Al’énoncé du programme sur le site du Musée national de l’immigration, beaucoup craignaient une Journée des migrations dégoulinant d’unaninisme sans-frontiériste. Plutôt que de « débat nord-coréen », expression chère à Michel Houellebecq pour désigner des discussions entre personnes du même avis, il aurait fallu parler d’Ecole des fans. Car comme dans l’émission du regretté Jacques Martin, toutes les voix décoloniales en présence ont chanté sincèrement, avec plus ou moins de fausses notes, pour toutes recueillir un 10/10 de leurs petits camarades.
Vous avez dit décolonialisme ? Ce courant politique très puissant au sein de la gauche woke aborde la question de l’immigration à l’aune du passé colonial. En un mot comme en cent, la France doit payer sa dette coloniale en ouvrant grand ses portes à l’immigration.
Porter un regard positif sur l’immigration
11h. Dès l’entame du « débat », le cap est donné. L’un des responsables du musée annonce la couleur idéologique. Il s’agit de « porter un regard positif sur l’immigration » en ce lieu chargé d’histoire. François Hollande a en effet introduit le ver dans le fruit en installant le musée dans les murs du Palais de la Porte Dorée. Construit à l’occasion de l’Exposition universelle de 1931 pour glorifier l’Empire colonial, ce magnifique édifice art-déco doit désormais répondre de son histoire.
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