(…) Il aura fallu qu’un des employés se présente de lui-même à la gendarmerie de Sancoins pour que les conditions de travail et d’hébergement de plusieurs Tunisiens embauchés dans deux boulangeries du Cher soient mises en évidence. En situation irrégulière sur le territoire français, cinq d’entre eux travaillaient à la Reine des Blés, rue Maurice-Lucas, à Sancoins et un à la Panetière, rue Barbès, à Bourges. (…) [ils] sont soupçonnés d’avoir embauché ces six hommes sans contrat de travail et sans leur verser de salaire minimum légal, avec des journées de travail pouvant aller jusqu’à 13 heures. Le préjudice s’élèverait à plusieurs dizaines de milliers d’euros de cotisations sociales non payées. Les Tunisiens œuvraient à la fabrication ou à la vente des produits depuis plusieurs mois. Sans eau ni électricité Lors du contrôle, les enquêteurs et les services de l’État ont également constaté les conditions d’hébergement des employés de la Reine des Blés, qui logeaient sous les toits, au-dessus de la boulangerie de Sancoins, dans des conditions déplorables (…)
Les six employés tunisiens, dont trois ont déposé plainte, se sont quant à eux vus notifier des obligations de quitter le territoire français (OQTF) (…)
(…) Pourtant, d’après un ancien client, les prix avaient bondi dans la boulangerie (…)
(…) “Ca m’étonne qu’à moitié, explique une passante. Il y avait un jeune qui travaillait comme pâtissier. Trois mois après la reprise du commerce, il est parti parce qu’il n’arrivait pas à être payé. Personnellement, je n’y allais plus : il n’y avait même plus de rhum dans les babas au rhum. Vous imaginez ça ? ” (…)
(…) Le commerce avait été repris début 2022 par un boulanger d’origine maghrebine : pas d’alcool donc dans les pâtisseries, ni de porc dans certaines préparations. Cette dame ne pouvait donc plus y acheter, l’une des spécialités berrichonnes reputées pour l’apéro : ” Il ne faisait même plus de brioche aux grillots ! C’est pourtant indispensable à l’apéritif. Mais voilà, il y a des lardons et bien sûr, le boulanger ne travaillait pas le porc.” (…)
(Merci à Loia.)
