De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société.
[…]Certains indicateurs laissent pourtant à penser que les jeunes sont de plus en plus nombreux à se reconnaître dans ce non-désir de parentalité. En 2022, un sondage IFOP indiquait que 13 % des Françaises âgées de 15 ans et plus préfèrent une vie sans enfants. En 2010, une étude d’ampleur de l’Institut national d’études démographiques (INED) montrait que seulement 4,3 % des femmes et 6,3 % des hommes disaient ne pas désirer d’enfant. […]
Pour la dizaine de femmes et d’hommes qui ont bien voulu témoigner de ce non-désir pour Le Monde, les raisons de ne pas s’engager dans la parentalité sont très variées. Mais pour tous ou presque, « c’est d’abord quelque chose de viscéral, comme peut l’être à l’inverse l’envie de devenir parent. On le sent dans ses tripes », comme le décrit Séphora Manuel, 28 ans, qui habite toujours dans la commune rurale du Gers où elle a grandi. […]
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