10/01/24
Depuis la rentrée de septembre, l’établissement est le théâtre d’événements violents. Une professeure a même été menacée à son domicile il y a quelques jours. En grève, les enseignants mettent en avant le comportement de certains élèves et la baisse des moyens.
Ils ont craqué. Usés, découragés, résignés pour certains, les enseignants du lycée Jean-Rostand de Mantes-la-Jolie (Yvelines) ont reconduit ce mardi leur mouvement de grève initié lundi matin. Ils ont craqué et il a fallu, avant cela, subir des mois durant un climat anxiogène où l’insuffisance des moyens s’est agrégée à la bêtise de certains élèves. Avec, au bout du compte, des violences et des incivilités répétées : jets de pétards dans la cour du lycée, dans les couloirs, profs insultés…
Un lycée à l’arrêt à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Depuis ce lundi matin, les enseignants du lycée Jean-Rostand sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Les élèves ne sont pas accueillis. Les grévistes dénoncent le climat d’insécurité qui touchent l’établissement depuis la rentrée de septembre 2023.
« Jet de pierres sur un professeur, départs d’incendies, invectives violentes et refus d’obtempérer de la part des élèves interpellés dans les couloirs, intimidations, menaces physiques et verbales (jusqu’à menaces de mort) envers les personnels de l’établissement (…) problèmes techniques à répétition (réseau, bâtiments vétustes, salles inadaptées…) et manque d’espaces d’accueil », énumèrent-ils dans un communiqué.
05/01/24
03/10/23
27/09/23
Déclenchements d’alarme incendie, tirs de mortiers, jets de pierres… Les enseignants du lycée Jean Rostand à Mantes-la-Jolie (Yvelines) sont à bout et témoignent de leur souffrance face aux violences et incivilités dont est victime leur établissement scolaire.
Cet établissement d’un millier d’élèves est touché par des violences récurrentes. Depuis la rentrée, des tirs de mortier, des départs d’incendies et des jets de pierre visant les enseignants perturbent la vie du lycée.
Les professeurs de Jean-Rostand saturent. Depuis la reprise des cours, l’établissement a été le théâtre de plusieurs faits de violence.
Les enseignants en ont dressé une liste alarmante : « Le mardi 12 septembre, un professeur a été visé par un jet de pierre (galet d’environ 10 centimètres de diamètre), le mercredi, un autre professeur a été visé par des jets de pierres, le mardi 19 septembre, des tirs de mortiers dans les cages d’escalier du bâtiment général au milieu des élèves, le jeudi 21 septembre, trois départs d’incendie et 13 déclenchements intempestifs d’alarme incendie, le vendredi 22 septembre, tirs de mortiers en bas du bâtiment général, au milieu des élèves. »
«C’est très très chaud. Certains d’entre nous ont peur de venir travailler, confie une enseignante. Savoir que des élèves passent les portes du lycée avec des mortiers, ce n’est pas rassurant. On ne peut pas les fouiller, évidemment. Du coup, nous travaillons dans un climat de stress permanent et certains s’interrogent sur l’exercice du droit de retrait. »
