Est-ce la goutte d’eau qui va faire déborder le vase ? Vendredi dernier en tout début de soirée et alors que les portes de l’école André Allar s’apprêtaient à fermer en vue du week-end, une personne travaillant au sein de l’établissement a été blessée à la tête, victime d’un jet de projectiles en provenance d’un des immeubles qui entoure cette école maternelle et primaire du 15e arrondissement de Marseille. Les motivations des auteurs de ces jets, pour la plupart des sans-papiers relogés par des associations, ne sont pas clairement identifiées.
Les enfants et le personnel de l’école André Allar sont visés depuis de longs mois par des objets et des déchets jetés par les locataires de plusieurs appartements encerclant la cour de récréation. De nombreux parents d’élèves, à bout de nerfs, implorent la mairie d’agir pour protéger leurs enfants.
Comme révélé par La Provence et confirmé au Figaro de sources concordantes, c’est une femme de 33 ans, membre du personnel de l’école, qui a reçu les projectiles, qui s’apparenteraient à des «grosses vis». Évacuée consciente à l’hôpital, elle a été prise en charge par les marins-pompiers de Marseille et est désormais hors de danger. «Cette personne, déjà visée par des crachats en présence d’agents municipaux, a été atteinte par un projectile alors qu’elle sortait de l’école maternelle», témoigne un parent d’élève qui a souhaité rester anonyme.
L’école André Allar, son personnel et ses 195 élèves sont depuis de nombreux mois la cible de jets d’objets en tout genre : des peaux de banane, des couches-culottes, des excréments ou même un véritable sabre ont été retrouvés dans la cour de récréation de l’établissement, parfois à quelques centimètres de certains enfants. Les auteurs de ces jets, clairement identifiés par les parents d’élèves et visés par une enquête de police, résident dans des immeubles encerclant l’établissement et dont les appartements donnent directement sur la cour. […]