Le nombre de passages clandestins détectés dans l’UE a cru de 17% pour approcher un total de 380.000 migrants en un an, tandis que l’asile avoisine 145.000 demandes en France. Frontex, l’agence européenne de surveillance aux frontières extérieures de l’Union, est formelle. En 2023, elle relève «une augmentation notable du nombre de migrants africains, en particulier d’Afrique de l’Ouest, qui représentent aujourd’hui près de la moitié (47%) de tous les migrants détectés». Ils sont Guinéens, Ivoiriens, Sénégalais ou Maliens notamment. Selon Frontex, «les Syriens, les Guinéens et les Afghans étaient les nationalités les plus répandues, représentant 37% de tous les franchissements illégaux de frontières».
Frontex constate aussi que «le nombre de mineurs non accompagnés a augmenté de 28% par rapport à l’année précédente, en totalisant plus de 20.000 mineurs en 2023». Les chiffres qui viennent de tomber confirment l’incroyable pression migratoire à laquelle est confrontée l’Europe.
Les chiffres de l’immigration en France sont directement impactés par la situation décrite au plan européen. Selon nos informations, les seules statistiques de la demande d’asile sur le territoire français traduisent une hausse d’environ 6% des dossiers déposés, avec environ 145.000 premières demandes durant l’année 2023.
La France est donc le deuxième pays européen en nombre de demandes d’asile, après l’Allemagne et aura enregistré cette année son plus grand nombre de demandeurs de statut de réfugié depuis la Seconde guerre mondiale. […]
Pour le reste, quelles que soient les routes empruntées, ils notent que les Syriens ont représenté, à eux seuls, «plus de 100.000 passages irréguliers, soit le nombre le plus élevé parmi toutes les nationalités» ; «ils étaient suivis par les Guinéens et les Afghans» ; «ces trois principales nationalités représentaient plus du tiers de toutes les détections».
Par ailleurs, «les données statistiques montrent que les femmes représentaient 10 % du nombre total de passages irréguliers l’an dernier, et les enfants, 10 %». Les migrants sont donc bien majoritairement des hommes, jeunes et célibataires pour l’essentiel.[…]