Un individu qui avait forcé la porte d’une voiture à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été poursuivi par le propriétaire du véhicule accompagné de son fils et d’un proche. Ils avaient pris, pour en découdre, un manche à balai, un tournevis et une clé à mollette.
Le fuyard descend quatre à quatre les marches du métro Aimé-Césaire, sur la ligne 12, rue de la commune de Paris. Il pense trouver refuge dans la station mais les poursuivants le retrouvent, le cernent et lui font passer un mauvais quart d’heure. Les coups pleuvent. Poings, pieds. Les forces de l’ordre surgissent pour interpeller le petit groupe. […]
Tous les trois sont placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Aubervilliers pour violences volontaires en réunion avec arme par destination dans un lieu destiné au transport collectif de voyageurs, trois circonstances aggravantes qui leur font encourir sept ans de prison et 100 000 euros d’amende.
Le voleur présumé, lui, a d’abord été soigné sur place par les pompiers qui l’ont ensuite transporté à l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, où il a été admis aux urgences pour y subir des examens et que son incapacité totale de travail (ITT) soit fixée. « Son pronostic vital n’a jamais été engagé mais il était sérieusement blessé », note une source proche de l’enquête. Qui ajoute : « On ne peut pas faire justice soi-même. Cela n’attire que des ennuis. Résultat, ce sont les victimes qui deviennent des agresseurs et qui risquent d’être jugées. »
Pour le vol à la roulotte qualifié dans le Code pénal de vol simple « précédé, accompagné ou suivi d’un acte de destruction, dégradation ou détérioration », le voleur présumé qui serait, selon nos informations, déjà connu des services de police, encourt une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.