En 2023, près de 142 500 demandes de protection internationale ont été introduites à l’Ofpra, toutes procédures confondues. Parmi elles, on dénombre quelque 123 400 premières demandes d’asile et près de 470 demandes de statut d’apatride.
En augmentation de 8,6 % par rapport à 2022, la demande renoue ainsi avec la tendance observée avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, qui avait lourdement affecté les mouvements de populations.
L’Afghanistan est demeuré, pour la sixième année consécutive, le premier pays de provenance des demandeurs d’asile, avec plus de 17 500 premières demandes introduites, suivi du Bangladesh (8 600), de la Turquie (8 500), de la République démocratique du Congo (8 000) et de la République de Guinée (7 000).
Outre-mer, la Guyane est le territoire qui a connu la plus forte évolution avec près de 5 200 premières demandes introduites (soit + 102 %), faisant la part belle aux Haïtiens (28 % des premières demandes), Syriens (21 %) et Afghans (19 %). En revanche, à Mayotte, le niveau de la demande a sensiblement diminué (quelque 2 650 premières demandes, soit – 26 %).
Au cours de l’année écoulée, l’Office s’est déployé en dehors de ses murs dans le cadre de 47 missions d’instruction, pour auditionner des demandeurs d’asile en France métropolitaine (23 missions foraines à Lille, Lyon, Metz et Strasbourg) et outre-mer (17 dans les départements français d’Amérique et 7 à Mayotte). De même, avec 33 missions de protection à l’étranger, il a à nouveau mis en œuvre les engagements pris par la France en matière de relocalisation et de réinstallation de réfugiés accueillis dans les États membres de l’Union européenne (10 missions) ou dans des États tiers au Moyen-Orient et sur le continent africain (23 missions).
L’Office a maintenu un haut niveau d’activité en rendant plus de 136 700 décisions au cours de l’année 2023. Son taux de protection a de nouveau augmenté, en lien avec la composition de la demande d’asile et la dégradation de la situation dans certains pays d’origine des demandeurs d’asile, pour atteindre près de 33 % (+ 4 points par rapport 2022).
Le délai annuel moyen de traitement a notablement poursuivi sa réduction pour s’établir à 4,2 mois (5,2 mois en 2022).
Enfin, grâce notamment au renforcement des moyens dédiés de l’Office, l’activité d’établissement des actes d’état civil a connu une forte augmentation avec près de 64 900 actes d’état civil reconstitués en 2023 contre 43 550 en 2022 (+ 49 %).