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En interne, la temporalité de la décision d’Alexandre Kara soulève des interrogations, d’autant plus qu’elle se produit alors qu’une rediffusion d’un portrait d’Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée, était prévue à la mi-février. Une enquête sur la nouvelle ministre de la culture, Rachida Dati, et un portrait du premier ministre, Gabriel Attal, également en projet, sont tous deux concernés par le « moratoire » voulu par Alexandre Kara, selon ses propres termes.
Cette décision intervient aussi au lendemain de la diffusion d’un numéro de « Complément d’enquête » consacré à Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN). Celui-ci a été diffusé malgré une mise en demeure du parti d’extrême droite qui demandait à supprimer un passage de cinquante-deux minutes. En cause ? Des révélations sur l’utilisation supposée par M. Bardella d’un compte Twitter anonyme qui diffusait des messages racistes, ce que ce dernier conteste. Le président du RN a attaqué l’émission à plusieurs reprises ces derniers jours, notamment dans « Touche pas à mon poste ! » sur C8, chaîne détenue par le milliardaire Vincent Bolloré.