Contexte : Ilhan Omar, élue revendiquée woke du Congrès américain, s’adresse en langue somalienne à des habitants du Somali aux Etats-Unis s’inquiétant d’un accord entre une région séparatiste du Somali, le Somaliland, non reconnue par la communauté internationale, et l’Ethiopie, leur voisin, qui cherche un accès à la mer, de possibles annexions.
Article sur le sujet ci-dessous.
Traduction des sous-titres anglais, intervention originale en somali :
« Nous, les Somalis, nous nous aimons. Nous avons eu nos problèmes, qui nous ont conduits à nous nous battre entre nous, mais quand les choses se compliquent, nous nous soutenons mutuellement. Nous sommes une société organisée, des frères et des sœurs, des gens du même sang, des gens qui savent être Somalis d’abord, musulmans ensuite, qui se protègent les uns les autres d’abord, et les Musulmans ensuite.
Il y a quelques jours, des gens se considérant comme Somalis du Somaliland (NDFDS : Le Somaliland est une région séparatiste de la Somalie, voisine de l’Ethiopie. L’Ethiopie est un pays enclavé, qui cherche donc à avoir un accès à la mer.), ont signé un accord avec l’Ethiopie pour un accès à la mer. [Pardonnez moi, je ne sais pas dire le mot “accord” en somali, ah si, “accord” (rires), désolé, ma maîtrise du somali est atroce, quelle honte]. Bien des Somalis m’ont encouragé à demander au gouvernement américain (de rejeter cet accord) et d’aider la Somalie. Ils veulent s’assurer que les Etats-Unis veilleront à ce que cet accord ne devienne pas un traité bilatéral.
Ma réponse aux Somalis était que le gouvernement américain fera uniquement ce que nous, les Somalis aux Etats-Unis, lui dirons de faire. Nous les Somalis devons avoir confiance en nous. Nous habitons ce pays, nous payons nos impôts, et avons une vraie portée.
Les Etats Unis sont un pays où une de nos filles est élue au Congrès (moi même) pour représenter VOS intérêts. (Clameurs réjouies) Tant que je serais au Congrès américain, la Somalie ne sera jamais en danger, ses eaux (l’Océan Indien) ne seront pas volées par l’Ethiopie ou par d’autres. Les Etats-Unis n’oseront jamais soutenir quiconque qui tenterait de voler la terre ou les mers à la Somalie. Dormez tranquille, sachez que je suis là pour protéger les intérêts somalis de l’intérieur même du système américain. La femme que vous avez envoyée au Congrès travaille jour et nuit pour protéger vos intérêts. Elle connaît vos difficultés et celles de la Somalie. Je suis aussi inquiète que vous au sujet de la Somalie. Ensemble, nous veillerons à protéger ses intérêts.
Le président Hassan Sheikh, le président actuel de la Somalie, a remarquablement travaillé au service du pays. M. le Président, vous avez fait un excellent travail (en combattant l’Ethiopie et le Somaliland) et nous en sommes heureux. Vous dîtes aux Somalis du monde entier que vous veillez aux intérêts de la Somalie. Aussi faibles que nous soyons, les Somalis nous sommes une population résiliente qui peut se battre envers et contre tout, qui aimons notre pays. Nous sommes une population qui n’acceptera jamais que d’autres nous volent notre terre. Donc, je félicite les Américains Somalis, et autres Somalis du monde entier de montrer cette unité (contre l’Ethiopie et le Somaliland), et pour la manière dont vous vous êtes rassemblés derrière le président somalien, parce qu’il a besoin de nous.
La Somalie est pour les Somalis seulement, alors que 45% de la population somali n’est même pas d’origine somalienne. La Somalie n’est qu’une seule nation, nous sommes tous frères et sœurs, notre terre ne peut être divisée. L’Ethiopie et le Kenya ont volé et continuent à occuper la Région Somalie (NDFDS : partie de l’Est de l’Ethiopie, qui en représente un bon tiers) qui appartient à la Somalie. Nous libérerons les territoires occupés et volés à la Somalie, Djibouti, le Somaliland, la province du Nord-Est (au Kenya) qui appartiennent à la Grande Somalie. Ce qui reste de la Somalie ne peut être divisé davantage.
Merci de m’avoir invitée, j’ai été honorée, au revoir.
Accès à la mer Rouge : l’accord entre l’Ethiopie et le Somaliland sur le port de Berbera irrite la Somalie
Le Monde avec AFP
Publié le 02 janvier 2024 à 10h26, modifié le 03 janvier 2024 à 17h23
Mogadiscio dénonce « une violation flagrante » de sa souveraineté sur un territoire séparatiste non reconnu par la communauté internationale. La Somalie défendra son territoire par « tous les moyens légaux » et a rappelé son ambassadeur en Ethiopie au lendemain de l’annonce d’un accord entre Addis-Abeba et le Somaliland lui permettant un accès à la mer Rouge via un port situé sur le territoire de cette région séparatiste de Somalie. Mogadiscio doit tenir, mardi 2 janvier, une réunion d’urgence.
L’accord surprise a été signé alors que la Somalie et le Somaliland avaient accepté la semaine dernière de reprendre leurs négociations pour résoudre les questions en suspens, après des années de tensions politiques et de blocage. L’accord entre l’Ethiopie et la République autoproclamée du Somaliland – née de la sécession d’avec Mogadiscio en 1991 et qui n’est pas reconnue par la communauté internationale – « ouvrira la voie à la réalisation de l’aspiration de l’Ethiopie à sécuriser son accès à la mer et à diversifier son accès aux ports maritimes », a affirmé, lundi, un communiqué des services du premier ministre éthiopien Abiy Ahmed sur X.