Le 12 janvier 2023, à 20 h, en gare de Nancy, elle a subi les assauts d’un Tunisien de 41 ans alors qu’elle attendait son train, assise sur un banc. L’agresseur lui a d’abord touché les cheveux puis caressé les épaules, obligeant la victime à se lever précipitamment et à rejoindre un wagon. « Il m’a suivie et est monté dans le wagon », raconte la jeune femme. « Il voulait porter ma valise et a appuyé fort sur ma main… Un couple est intervenu et a appelé la police qui l’a localisé dans le train et l’a arrêté. Un agent SNCF m’a accompagnée durant toute la durée du trajet. »
La jeune femme n’est pas la seule victime du prédateur sexuel. Le 18 juillet 2022 et le 7 août 2022, avant elle, il s’en est pris à une éducatrice de l’Aide sociale à l’enfance, sur son lieu de travail, à Pont-à-Mousson, alors qu’il venait rendre visite à sa fille. « Lors de la première visite, il a embrassé l’éducatrice sur le front », rappelle Stanislas Massonie, président du tribunal. « À la seconde, alors que l’éducatrice, traumatisée, avait demandé à l’une de ses collègues de l’assister, il a posé sa main sur sa cuisse juste au-dessus du genou et a tenté à nouveau de l’embrasser. »
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« Nous sommes sur des gestes à connotation sexuelle de nature à créer une angoisse », insiste le représentant du ministère public, en rappelant que l’agresseur avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour une agression sexuelle commise en état d’ivresse le 16 juin 2023, sans avoir, déjà, répondu à la convocation du tribunal. « Je requiers 12 mois de prison dont 8 avec sursis, assortis d’obligations de soins, de travail, d’une interdiction d’entrer en contact avec les victimes et d’une inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). »
