Ils approchent les dockers pour les groupes criminels. Déjà solidement installés dans la délinquance, ces intermédiaires locaux, qui font aussi office de fusibles pour les donneurs d’ordre, touchent le jackpot pour chaque « sortie ». Exemples dans deux dossiers, à Saint-Nazaire et au Havre.
Ils sont aussi bien payés que les dockers qu’ils approchent pour le compte des trafiquants importateurs de cocaïne. Issus de la délinquance locale, près des ports où la poudre blanche arrive par centaines de kilos, ces intermédiaires affichent généralement de confortables trains de vie, tout en touchant les minima sociaux.
Dans une affaire au Havre jugée en février 2023, la perquisition au domicile de l’un d’eux permet de trouver trieuse de billets, six téléphones mobiles, des factures de produits Vuitton à 6 000 € pièce, des voyages à New York, Miami, en Thaïlande, au Maroc, en Suisse (séjour ski). L’homme, sans emploi, sans revenu autre que le RSA, et ayant interrompu sa scolarité à 16 ans, paie toutes ses dépenses du quotidien en liquide.
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