Il a choisi de casser les codes à l’occasion du traditionnel raout hivernal des “Amis du Maire”. Lundi 29 janvier depuis le Palais de la Méditerranée, l’édile a ainsi rapidement interrompu son discours pour proposer à la salle de lui poser des questions au débotté. Dans l’assistance, deux niçoises ont pu prendre le micro, et dénoncer la situation des Moulins.
[…]“Je suis malheureux de cette situation, alors que l’on y a tant fait !” a entamé Christian Estrosi, rappelant les millions mobilisés pour la rénovation urbaine, l’arrivée du tramway, le soutien aux nombreuses associations… “Bien d’autres quartiers de notre ville aimeraient avoir ne serait-ce que 10% de ces budgets, et ça, il faut l’entendre”.
“Un réseau criminel qui profite des mineurs”
“Moi, je ne lâche rien. Mais il faut savoir de quoi nous parlons”. Et le premier magistrat de la ville de proposer un point de situation, basé sur les retours de sa police municipale, du Parquet et du ministère de l’Intérieur.
“Nous ne sommes pas confrontés à de la délinquance : c’est au crime organisé que nous faisons face. Les éléments qui nous sont transmis font état d’une filière criminelle tunisienne très implantée, à 70% de ce qui est commis”.
Réseau international “qui profite des clandestins, des plus jeunes, 18 ou même 16 ans, pour organiser ici le marché de la drogue, régler les comptes, etc”. Christian Estrosi s’est félicité de la nouvelle “loi immigration”, certes en partie censurée par le Conseil constitutionnel, “mais qui permettra de faciliter les expulsions, si l’État s’en donne les moyens”.
L’an passé, la mairie rapporte que 925 personnes ont été interpellées, pour 60 condamnations presque immédiates : “Dans un petit quartier, cela fait beaucoup !”. D’autres instructions sont en cours.
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