13/02/24
8/02/24
Il faut dire que la situation dans laquelle se trouvent Anita* et sa famille a de quoi alerter : depuis que l’agression sexuelle dont a été victime la patiente de 50 ans, souffrant de trisomie et d’un début d’Alzheimer, a été découverte par une aide-soignante en juillet 2023, l’hôpital n’a pas réagi, laissant l’état de la patiente vulnérable se dégrader considérablement. « Ma mère croise encore aujourd’hui l’agresseur de ma sœur lorsqu’elle vient la voir, elle est encore tombée nez à nez avec lui ce mercredi à 17h50 alors qu’il rentrait de sa promenade ! Cet homme aurait déjà été accusé de faits similaires et n’a rien à faire dans un service de déontologie, on a même l’impression qu’il est protégé par l’hôpital puisque personne ne fait rien ! Ma soeur est toujours entre ses griffes », s’indigne Victoria*, sœur de la victime. L’agresseur, Ismaila C., aurait en effet été relogé à l’AP-HP après la fermeture de l’hôpital psychiatrique voisin où il avait été interné précèdemment.
Parmi les solutions proposées par l’hôpital à la victime et sa famille : changer Anita* d’hôpital afin qu’elle ne croise plus son agresseur, une injustice frappante à laquelle s’opposent sa mère et sa sœur, toutes deux tutrices de la victime. « Ce que nous voulons c’est que ce mec dégage, ce n’est pas à ma soeur de partir ! Pourquoi ce serait à la victime de partir ? Maman n’est pas véhiculée, l’hôpital est à 20 minutes à pieds de chez mes parents et c’est ce qui lui permet de pouvoir se rendre au chevet de ma sœur, de la maintenir en vie et de prendre soin d’elle ! Et d’ailleurs qui sait si ma soeur est sa seule victime au sein de l’hôpital ? », alerte Victoria, très affectée par la situation et suivie depuis par un psychiatre suite à ses insomnies survenues après avoir eu connaissance de l’agression de sa sœur. Depuis deux mois, il est impossible pour Victoria de rendre visite à sa sœur car il lui est insurmontable de devoir croiser son agresseur, que leur mère a même déjà découvert devant la porte d’Anita*.