Il était jugé pour le viol d’une femme de 62 ans en avril 2020 et pour une tentative de viol sur une autre âgée de 86 ans en décembre de la même année, à Bondy. (…)
Illettré, cet homme d’origine marocaine est arrivé clandestinement en France en décembre 2019, après une longue errance à travers la Turquie, la Pologne, la Slovaquie et, peut-être, l’Ukraine. (…)
Le 13 avril 2020, Ramzan R. et un complice s’étaient introduits vers 2 heures du matin dans le pavillon d’une femme de 62 ans. Médecin de profession, la victime avait été tirée de son sommeil puis agressée. Plus tard, à 7 heures du matin, l’un de ses assaillants « à petite moustache » était revenu sur place et l’avait violée.
Huit mois plus tard, dans la nuit du 29 au 30 décembre, toujours à Bondy, un homme tirait de son sommeil une femme de 86 ans et se livrait à un déchaînement de violence. « Il lui a éclaté le crâne sur le mur, détaille l’avocate de l’octogénaire, Me Anne Rossi. Elle avait des bleus sur tout le corps. »
L’intervention d’un voisin, qui a aperçu l’intrus remonter son pantalon, a mis fin au calvaire de la victime. (…)
Dans ce deuxième cas, le viol n’a pas pu être établi car il n’avait pas été possible de pratiquer d’examen gynécologique chez cette victime trop âgée. L’octogénaire est décédée en 2023. « Tout le monde est convaincu qu’elle a été violée, affirme Me Anne Rossi. Si elle est morte trois ans plus tard c’est aussi à cause de ce viol. Une partie d’elle était morte ce soir-là. Le viol, c’est comme une petite mort. » (…)
Dans le box, Ramzan R. avait indiqué qu’il n’était « pas conscient s’il l’avait agressée » (sic). « Je suis dégoûté de moi-même, je voudrais me couper la tête », avait-il ajouté, les yeux toujours rivés au sol.
(Merci à Julien.)