Le maire divers gauche de Meylan, en Isère, a pris un arrêté le 12 février pour fermer l’école hors contrat Saint-Pierre-Julien-Eymard. Problème, le texte s’appuie sur une lecture biaisée d’une inspection de sécurité. L’édile a fait marche arrière, ce jeudi.
Quarante-trois élèves de l’école Saint-Pierre-Julien-Eymard étaient privés de scolarité, ce jeudi 15 février. La faute à un arrêté municipal publié le 12 février par le maire divers gauche de Meylan, Philippe Cardin. L’édile pointe du doigt un manquement à la sécurité du public et une absence de réponse de la part de la direction depuis la mise en demeure délivrée en janvier dernier, révèle France Bleu Isère.
Un arrêté « gravement illégal », répond l’avocat de l’établissement, dirigé par la Fraternité Saint Pie X, une communauté catholique traditionnaliste. Dans un courrier envoyé le 13 février, Me Hugues de Lacoste-Lareymondie dénonce une décision « prématurée », décrétée avant les trente jours impartis pour répondre à la mise en demeure reçu le 13 janvier et prise sans avoir réuni une commission de sécurité. « On a répondu dans les temps à la mairie, signifiant que les travaux étaient réalisés », confie à Valeurs actuelles l’abbé Jean-Marie Salaün, le directeur de l’école.
Selon nos informations, Philippe Cardin est finalement revenu sur sa position, ce jeudi en milieu de matinée. Un équipage de la police municipale s’est rendu à l’école Saint-Pierre-Julien-Eymard pour y remettre un nouvel arrêté, abrogeant le précédent. « La perspective d’un référé a dû le faire réfléchir », se félicite l’avocat. Les enfants pourront donc regagner l’école dès cet après-midi.