21/02/24
"La Commission européenne voit l'immigration illégale comme un projet et non pas comme un problème. Or le RN a la lucidité de faire le vrai constat"@FabriceLeggeri sur la liste RN des élections européennes, ancien patron de Frontex, invité de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/wK64jwFEiJ
— RTL France (@RTLFrance) February 21, 2024
"Pour avoir voulu contrôler les frontières extérieures de l'Union européenne, j'ai subi des intimidations"@FabriceLeggeri sur la liste RN des élections européennes, ancien patron de Frontex, invité de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/pykg4PbtSs
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17/02/24
C’est le gros coup du RN. Placé en troisième position sur la liste, cet ancien haut fonctionnaire est un atout de plus pour la crédibilité du mouvement sur l’immigration. Dans le JDD, Fabrice Leggeri dénonce l’Europe d’Ursula von der Leyen et justifie son ralliement à Jordan Bardella.
Certains ralliements pèsent lourd dans une campagne électorale. À l’approche de son premier meeting à Marseille le 3 mars, Jordan Bardella dévoile le nom de son troisième de liste aux européennes : l’ancien directeur de Frontex, l’agence de l’Union européenne chargée du contrôle des frontières. Les deux hommes se rendront d’ailleurs dès lundi à la frontière franco-italienne, à Menton.
Fabrice Leggeri, énarque et normalien, inconnu du grand public, constitue une véritable prise de guerre pour le RN. Nommé en 2015 sur proposition de Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, il a transformé Frontex en profondeur, d’une petite structure humanitaire à une police des frontières européennes. Ciblé par les ONG et la gauche pour sa gestion jugée trop ferme de l’immigration, il est poussé à la démission en 2022.
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Quand avez-vous réalisé les limites de votre poste de fonctionnaire et décidé de vous lancer en politique ?
Cela fait deux ans que cette idée a germé en moi. En avril 2022, j’ai quitté ma fonction de directeur de Frontex, réalisant que je n’avais plus les moyens politiques nécessaires pour mener à bien la mission qui m’était confiée. Cette mission consistait depuis 2015 à établir le corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes pour protéger la France et l’Europe du déferlement migratoire. Toutefois, dès octobre 2019, lors de mes premiers échanges avec la nouvelle commissaire européenne, Madame Johansson, j’ai perçu un changement dans les directives. Ce changement est devenu évident pour moi lorsque la commissaire m’a indiqué la chose suivante : « Votre job, c’est de faire rentrer les migrants et de les accueillir parce qu’ils viennent par amour. Et que ça vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant et donc vous devez les laisser rentrer. » Face à cette nouvelle orientation, aux attaques et intimidations subies, j’ai réalisé que pour défendre mes convictions et le continent de la submersion migratoire, je devais m’engager moi-même en politique.
Dans une enquête de l’Office européen de lutte antifraude, vous avez fait face à des accusations graves liées au refoulement des migrants. Que répondez-vous ?
Concernant ces accusations, il est important de noter que ni le Parlement européen ni le conseil d’administration de Frontex n’ont trouvé de preuves concrètes les étayant. En réalité, pour avoir voulu contrôler l’immigration, j’ai subi des pressions et j’ai ressenti un abandon général. Le gouvernement français m’a pressé de démissionner. L’Allemagne n’était pas encline à me soutenir. La Commission européenne, manifestement hostile à mon égard, souhaitait mon départ. En outre, j’ai été confronté aux attaques de divers lobbies et ONG, qui agissent contre la souveraineté des États et vont à l’encontre de la volonté des peuples français et européens. Mais cette expérience de sept ans à la tête de Frontex m’a convaincu de la nécessité de s’opposer à l’Europe de von der Leyen, qui est en réalité l’Europe de Macron. Un changement de cap s’est opéré en 2019, il est temps d’y mettre fin. Désormais, nous devons lutter contre cette Commission européenne qui encourage et tolère cette submersion migratoire.
« Encourage » ? Le mot est fort.
Oui ! Avec le Pacte sur la migration et l’asile, la Commission européenne va favoriser l’afflux migratoire. Ce pacte vise à répartir les migrants à travers l’Union européenne tout en sanctionnant financièrement les États membres qui refuseraient. Ce qui me frappe dans ce Pacte des migrations, c’est le mépris pour la souveraineté des États et l’absence de mesures concrètes pour mettre fin au trafic d’êtres humains qui transporte physiquement des centaines de milliers de migrants sur le sol européen à nos frontières. Nous devons prendre conscience de l’ampleur de ce phénomène et des enjeux humanitaires qu’il implique.
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