Des dizaines de tentes et campements de fortunes sont actuellement installées sous les ponts de la capitale. Les riverains sont parfois excédés, voire inquiets, et la mairie de Paris regrette le manque de place en hébergement d’urgence face à une immigration incontrôlée.
«Ça s’accumule, je ne sais pas ce qu’ils font. On ne peut pas les loger, je suis désolé. Il faudrait aussi arrêter d’accepter l’intégralité des gens qui viennent de je ne sais où», explique un riverain.
Certaines femmes habituées à courir sur les quais se sentent parfois en insécurité. Une étude de Runner’s World publiée en 2016 démontrait d’ailleurs que 43% des femmes affirment avoir déjà été victimes de harcèlement lors de leur jogging. Le dimanche soir par exemple, où il y a moins de familles, c’est un peu plus compliqué. Je me sens moins en sécurité», livre une joggeuse. «Ce qu’on peut entendre surtout, ce sont quelques remarques, quelques sifflets à notre passage. Ce n’est pas très agréable», surenchérit une autre.
Même constat près de la Tour Eiffel avec des dizaines de tentes et parfois des installations. De son côté, la mairie du 16ᵉ arrondissement pointe notamment du doigt une immigration incontrôlée. «Les robinets, si j’ose dire, de l’immigration ne sont pas fermés, donc il y a constamment des arrivées de migrants sur le sol national», explique l’adjoint au maire du 16ᵉ arrondissement de paris, Gérard Gachet.
«Ensuite il faut savoir que depuis la réforme du Code pénal de 1993, le vagabondage et la mendicité ne sont plus des délits. Ils ont disparu du code pénal donc la police et la justice n’ont plus le cadre légal qui leur permettait d’évincer les gens qui s’installaient comme ça dans l’espace public», poursuit-il.
La mairie regrette également la saturation de l’hébergement d’urgence en Île-de-France. Les campements de fortune continuent donc à proliférer.