Cet enseignant de cours préparatoire, âgé de 26 ans, était dans le collimateur des services de renseignement. Il a été placé en détention provisoire il y a quelques jours après une analyse de ses productions audio.
Son métier de professeur des écoles, il l’a mis en avant durant toute sa garde à vue. Lui, un djihadiste ? Impossible. C’est contre les valeurs de la République française auxquelles il est, dit-il, très attaché. Contre la laïcité, dont il serait l’un des représentants dans son établissement, selon ce qu’il a dit aux policiers mais qui est démenti par le rectorat. Ce discours de « hussard noir » avait de quoi ébranler la conviction des enquêteurs. Sauf qu’en écoutant Sofiane O., les policiers de la brigade criminelle entendaient sans doute une autre musique. Et celle-là, elle n’avait rien de républicaine.
L’enseignant âgé de 26 ans est soupçonné d’avoir interprété au moins cinq nasheed, c’est-à-dire des chants religieux musulmans, glorifiant, en français, les combattants de l’État islamique.
