(…) après qu’il avait fait un malaise sur le trottoir en face de l’enseigne, l’employé et le gérant de la supérette l’avaient fait rentrer dans le magasin pour le prendre en charge en l’attente des secours. « Or je ne voulais pas, je voulais partir. Mais ils m’ont retenu » (…) le prévenu, également invité à s’expliquer sur ce port prohibé d’arme blanche. « Ça, c’est parce que j’ai vécu dans la rue. Quand on est dans la rue, le couteau, c’est un réflexe. »
(…) Un « réflexe » qui aurait pu occasionner de graves blessures au patron du magasin, si celui-ci n’avait réussi à « esquiver » un coup porté à son encontre, comme rapporté par le tribunal. Quant au jeune employé, il dit lui avoir reçu un coup de poing au visage. De quoi faire dire à l’avocat des deux salariés du magasin, Me Martel, « qu’ils se sont légitimement sentis menacés » et qu’ils ont fait preuve « d’un courage exemplaire » face à cette situation. Le duo avait notamment réussi à discrètement activer l’alarme silencieuse pour solliciter l’intervention de la police. (…)
Pour le procureur Éric Neveu, requérant six mois de prison ferme, le quinquagénaire, « impulsif », a « voulu faire respecter sa seule loi », en s’en prenant ainsi « à des gens qui voulaient juste l’aider ».
Ayant dix mentions à son casier, la dernière remontant à 2003 (…) L’homme a finalement écopé de quatre mois de prison avec sursis. Il devra aussi verser un total de plus de 3.000€ à ses victimes en réparation du préjudice moral et matériel.
(Merci à Vercingetorix43.)
