06/03/24
Le tribunal administratif de Nice a expliqué que la mesure de fermeture pour trois mois de cette boutique «n’est pas proportionnée à l’objectif de prévention». Le préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh a décidé de faire appel.
Une semaine après la décision du préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, de fermer une librairie islamique à Nice, le tribunal administratif niçois, saisi par l’avocat de la gérante, a suspendu l’exécution de cet arrêté. La mesure «n’est pas proportionnée à l’objectif de prévention des troubles à l’ordre public poursuivi», a indiqué le tribunal. La librairie «Iqra», qui vend aussi des vêtements confessionnels, va donc pouvoir rouvrir alors qu’elle devait garder rideau baissé pendant trois mois. La boutique se situe dans le centre-ville de la capitale azuréenne, à proximité de la gare principale.
(Merci à Pierre)
29/02/24
Le rideau de fer a été baissé à la va-vite. La pancarte, “Welcome, open”, est toujours dans la vitrine, entre les djellabas, les foulards, les caftans et les abayas. Un arrêt d’activité précipité pour la “librairie Iqra”, 23 rue Marceau à Nice. (…)
[Parmi les] griefs relevés : (…) la présence à la vente d’ouvrages “fondamentalistes et vecteurs d’endoctrinement”, selon le préfet, alors même, écrit-il, que “cet établissement situé dans un secteur particulièrement fréquenté accueille une clientèle composée aussi bien d’adultes que de jeunes, notamment des mineurs”. Parmi les ouvrages incriminés “Les grands péchés” de l’imam Chams Ad-Din Adh-Dhahabi (1274-1348). Le préfet des Alpes-Maritimes y a relevé des propos “incitant aux meurtres contre les homosexuels”. D’autres, encore, prônant “ la violence contre les femmes”. (…)Leur avocat, maître Guez Guez est consterné par l’arrêté de fermeture. (…) il va déposer un référé-liberté devant le tribunal administratif de Nice pour tenter de faire annuler la décision préfectorale de fermeture.Le médiatique avocat est également le conseil de la direction du collège musulman privé, hors contrat, Avicenne, à L’Ariane. (…) Deux établissements musulmans visés en trois jours, “c’est de l’acharnement”, dénonce Sefen Guez Guez.