01/03/2024
26/02/2024
(…) Ilias Akoudad a répondu à une question de son avocat, Me Frank Berton : « Ilias, votre mère nous dit sa conviction que vous êtes innocent, nous, on est obligés de vous poser la question. Soit votre mère a raison, soit elle se trompe. Est-ce que c’est vous qui avez tiré sur Éric Masson ? ». « Oui, effectivement. C’est bien moi qui ai tiré sur le policier Éric Masson », a répondu le principal suspect, arrêté sur l’autoroute en direction de l’Espagne, quatre jours après le meurtre. « Je ne savais pas que c’était un policier, je pensais à une transaction », a-t-il affirmé. (…)
01/10/2021
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes a rendu sa décision ce vendredi 1er octobre : elle a décidé de rejeter la demande de mise en liberté d’Ilyes Akoudad, écroué pour le meurtre du policier Éric Masson, tué le 5 mai dernier à Avignon, lors d’un contrôle sur un point de deal. Une demande plaidée mercredi 29 septembre par Me Louis-Alain Lemaire, l’avocat du jeune Vauclusien, âgé de 20 ans.
La chambre s’est déclarée incompétente pour statuer sur la levée de l’isolement judiciaire, régime strict de détention auquel est soumis le suspect depuis son incarcération dans la foulée de sa mise en examen le 11 mai dernier, ainsi que sur les autres demandes sollicitées par la défense.
28/09/2021
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes doit examiner mercredi 29 septembre la demande de remise en liberté d’Ilyes Akoudad, le principal suspect du meurtre du policier Eric Masson le 5 mai dernier dans le centre-ville d’Avignon.
Le jeune homme, interpellé quelques jours après les faits, avait, dans la foulée, été mis en examen et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt des Baumettes.
Il est depuis placé à l’isolement judiciaire dans la prison marseillaise. Son avocat, le bâtonnier Louis-Alain Lemaire, entend plaider la main levée de ces conditions de détention qui l’empêchent de recevoir des visites.
12/05/2021
Selon le procureur de la république d’Avignon, le mis en examen suspecté d’avoir tué Eric Masson, dont les obsèques se sont déroulées mercredi matin, nie son implication, mais un ami présent avec lui sur les lieux au moment du meurtre confirme que le principal suspect est bien celui qui a tiré sur le policier.
Ce second individu, âgé de 20 ans, a reconnu sa présence sur les lieux mercredi, lors de cette banale opération de contrôle sur un point de vente de stupéfiants qui a mené à la mort du policier, a précisé le procureur d’Avignon, Philippe Guémas, lors d’une conférence de presse: “Et il a confirmé” que la personne avec lui lors de leur arrestation “est celui qui a tiré sur le brigadier Eric Masson”.
11/05/21
Ilyes Akoudad, 19 ans, a été mis en examen et écroué pour le meurtre d’Eric Masson et tentative de meurtre sur un second policier. L’autre mis en cause, Ayoub Abdi, 20 ans, a été mis en examen pour non-assistance à personne en danger et recel de malfaiteurs. Il a également été incarcéré.
Ilyes Akoudad, 19 ans, a été mis en examen et écroué pour le meurtre d’Eric Masson et tentative de meurtre sur un second policier. L’autre mis en cause, Ayoub Abdi, 20 ans, a été mis en examen pour non-assistance à personne en danger et recel de malfaiteurs. Il a également été incarcéré.
Le Dauphiné / La Provence / BFMTV
Au moment où il a été abattu froidement rue du Râteau, Éric Masson se trouvait en compagnie d’un collègue policier. Interrogé dans le cadre de l’enquête, celui-ci vient de reconnaître formellement Ilias A., le suspect en garde à vue comme étant le tireur qui a mortellement touché le policier.
En garde à vue, le tireur présumé d’Avignon continue à nier toute implication dans le meurtre du policier Eric Masson. Mais le suspect principal a été formellement reconnu par le deuxième policier présent le soir du drame lors d’un « tapissage » qui correspond à une séance d’identification, explique une source proche de l’enquête au Parisien.
Pour expliquer son interpellation dimanche à un péage à 20 kilomètres d’Avignon en direction de Nîmes, il dit qu’ « il partait à Perpignan avec deux amis et il conteste formellement que ce soit une fuite ». Des faits contredits par des éléments techniques, son téléphone borne en effet sur les lieux du drame, selon nos informations.
Le procureur de la République Philippe Guémas a donné une courte conférence de presse lundi 10 mai pour éclaircir le profil des hommes suspectés du meurtre du policier Eric Masson à Avignon. Le magistrat a notamment indiqué que les deux principaux suspects, âgés de 19 et 20 ans, avaient « déjà été condamnés plusieurs fois, notamment par le tribunal pour enfants, pour des faits de violences et d’infractions à la législation sur les stupéfiants ». Ils ont été arrêtés dimanche soir, à 20 km de la Cité des Papes, le principal suspect se dit « totalement étranger à ces faits ».
Outre ces deux hommes le conducteur de la voiture à bord de laquelle ils ont fui Avignon, âgé d’une cinquantaine d’années, et la sœur du tireur présumé, arrêtée lundi matin à Avignon, étaient toujours en garde à vue lundi en fin d’après-midi. Selon une source policière, la jeune femme s’était rendue en Espagne pour reconnaître le parcours.
10/05/21
Leurs cheveux coupés court et teints en blond n’ont pas abusé les policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Montpellier, chargés de leur interpellation. Dimanche 9 mai à 22 h 30, au péage de Rémoulins, sur l’autoroute A9 qui permet de rejoindre Nîmes, Ilias A., surnommé « l’excellent de Carpentras », et Ayoub A., ont été appréhendés par les forces de l’ordre alors qu’ils cherchaient vraisemblablement, assure une source judiciaire, à quitter la région d’Avignon en direction de l’Espagne accompagnés d’un chauffeur.
Le premier, suspecté d’être le tireur qui a tué le brigadier de police Eric Masson, 36 ans, en faisant feu à trois reprises, mercredi 5 mai, à Avignon, aura 20 ans dans un mois et demi ; le second les a fêtés il y a trois mois. Un tel profil intrigue les enquêteurs, sur leur piste depuis la mort du policier, survenue alors qu’il procédait à un contrôle inopiné aux abords d’un point de deal bien connu de la ville, la rue du Râteau, un secteur où la revente de drogue, assure une source policière, « se fait pratiquement à ciel ouvert ».
[…]Le Monde
Ils sont français, nés en France
L’avocat de l’un des suspects interpellés dimanche soir vient de prendre la parole à la sortie d’une première audition. “J’ai assisté un jeune garçon qui se dit totalement étranger aux faits qui lui sont reprochés”, a expliqué Me Louis-Alain Lemaire. “Il conteste formellement les faits.”
C’est la période du ramadan et donc il est chez lui
«Le jeune âge ne me surprend pas forcément, répond à Libération Bruno Bartocetti, délégué zonal Sud pour le syndicat policier Unité SGP FO. L’utilisation dans la hâte d’une arme à feu contre des membres des forces de l’ordre démontre un manque d’expérience, un affolement», ajoute celui qui qualifie les suspects de «petits voyous décérébrés». Le syndicaliste explique que les profils proches du grand banditisme évitent d’agir de la sorte car ils «savent qu’en tirant sur un policier, ils seront très rapidement grillés».
En parallèle de ces interpellations, l’enquête se poursuit pour déterminer si les suspects ont bénéficié d’autres complicités durant leur fuite. Toujours selon plusieurs sources policières, ces derniers auraient été «cachés dans des caves» et «aidés financièrement» le temps de préparer leur fuite pour l’Espagne. «Dans une cavale, il y a toujours des complices, détaille Thierry Clair, du syndicat Unsa Police. Une complicité qui peut coûter cher sachant qu’elle ne vient pas forcément de proches. Cette complicité est bien sûr sanctionnée en fonction des différents niveaux d’implication.»
Trois personnes ont été arrêtées dimanche soir au péage de Remoulins, situé à une vingtaine de kilomètres d’Avignon. Parmi elles, deux jeunes hommes de 20 et 21 ans, suspectés d’être le tireur et son complice, ont confié à CNEWS des sources concordantes.
Le troisième homme interpellé durant la même opération est le chauffeur du véhicule. «Ils sont français, nés en France», a précisé le ministre de l’Intérieur, en précisant qu’ils étaient connus pour trafic de stupéfiants.
La quatrième personne, arrêtée ce lundi matin, est la sœur de l’un des principaux suspects, selon nos informations. Les quatre suspects ont été placés en garde à vue au commissariat d’Avignon.
Dans leur traque, les policiers ont pour une fois profité d’une fausse piste : la photo d’un jeune homme diffusée sur les réseaux sociaux et largement transmise par SMS entre policiers. Or, l’homme figurant sur ce portrait d’identité ne serait pas le tireur, d’après plusieurs sources concordantes. « La diffusion de cette photographie, malencontreuse et extrêmement imprudente, a indirectement permis une diversion en contribuant à rassurer les auteurs alors qu’ils étaient toujours en fuite. De cette manière, il nous a été possible de continuer à travailler sur eux », avance un enquêteur. Au cours du week-end, la liste des suspects potentiels et de leurs éventuels soutiens s’est resserrée autour de quatre noms, parmi lesquels celui du jeune homme soupçonné d’être l’auteur des coups de feu mortels.
09/05/21
Deux individus, dont l’un est soupçonné d’être l’homme ayant tiré sur un policier mercredi soir à Avignon, ont été arrêtés ce dimanche soir à un péage situé à une vingtaine de kilomètres d’Avignon, a-t-on appris d’une source proche de l’enquête. Le second individu interpellé serait son complice.
Selon nos informations, les deux suspects ont été interpellés par la BRI alors qu’ils prenaient la direction de l’Espagne.
07/05/2021
Un femme, consommatrice de drogue, qui avait été placée en garde à vue après avoir été témoin mercredi du meurtre d’un policier à Avignon a été libérée vendredi, a indiqué le procureur Philippe Guémas.
“La garde à vue a été levée sans poursuite. Cette personne n’est pas considérée comme impliquée dans le meurtre en tant que tel”, a précisé le magistrat, sans donner davantage d’éléments sur la poursuite de l’enquête. Le tireur et son complice ont pris la fuite et sont toujours activement recherchés.
Quatre trafiquants locaux suspects potentiels
Le tireur a-t-il pu ne pas apercevoir ces accessoires ? C’est une des trois hypothèses de travail des enquêteurs. « Soit le meurtrier a tiré volontairement sur le brigadier, soit il ignorait son identité de policier car ce dernier n’a pas montré le brassard, soit dans la panique il n’a pas vu le brassard du brigadier », explique une source proche du dossier. Aucune des trois pistes ne serait pour l’instant écartée. Ce qui est sûr, c’est que le policier a été abattu à bout portant avant que son collègue tire deux coups de feu à son tour, sans pouvoir empêcher le tireur de s’enfuir avec son complice. Le tireur ne s’est jamais enfui en trottinette contrairement à ce qui a pu être dit. Le brigadier est mort sur place, quelques minutes plus tard.
Ce vendredi soir, selon nos informations, les fugitifs n’étaient pas encore identifiés de façon formelle. D’après les premières investigations, les enquêteurs auraient acquis la certitude que le dealer, à l’origine de la transaction avec la cliente, ne serait pas le tireur.
[…]« Des photos et des noms de petits trafiquants locaux ont été jetés en pâture de façon irresponsable sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas des suspects mais de témoins potentiels et c’est une grave entrave à l’enquête »
Selon nos informations, les enquêteurs, qui ont activé leurs réseaux d’indics, disposeraient d’une liste de quatre suspects potentiels, des trafiquants locaux.
[…]
Le Parisien
À commencer par les riverains qui semblent résignés devant la montée de ce fléau. « Ça dure depuis tellement longtemps » regrette Aude 70 ans, en promenant son chien. « Tout le monde est au courant, mais tout le monde ferme les yeux. »
[…]Laurent lui, est serveur dans un café place Pie, juste devant l’immense mur végétal qui habille l’entrée du célèbre marché avignonnais. Et comme tout le monde, il est désemparé. « On ne tue pas un flic pour une barrette de shit. C’est n’importe quoi ! » Lui aussi a vu le quartier changer, malgré la proximité d’un commissariat. « À partir de 19-20 heures, dans certaines rues, ce n’est plus la même faune. » Alors, il hausse le ton. « Que voulez-vous qu’on fasse, nous les commerçants ? À part prendre une balle ! On ne va quand même pas monter une milice. Je ne sais pas ce qu’il faudrait faire pour éradiquer ce phénomène. Vous les chassez, ils reviennent toujours. Il nous reste que l’angoisse. On a appris à vivre avec. »
[…]À La Cabane d’Oléron, derrière les Halles, Robin, 27 ans, n’est pas surpris par cette lente déliquescence. « On savait que c’était craignos, forcément ça ne pouvait que dégénérer. » Il regrette « les coups de com de la mairie » comme il dit, amèrement. « Trois semaines après, les dealers reviennent comme si de rien n’était. Regardez où nous mène ce laxisme ! »
Des dizaines de policiers traquaient ce jeudi le dealer qui a tué l’un des leurs mercredi 5 mai. Le procureur de la République d’Avignon a livré les premiers points établis dans cette enquête.
Une cliente du dealer, contrôlée sur les lieux, a été interpellée dans la nuit qui a suivi. Témoin de premier ordre dans cette affaire, sa garde à vue a été prolongée.
Sans vouloir en dire plus sur les éléments de l’enquête, le procureur a indiqué que la qualification de meurtre sur un fonctionnaire de police était, à cette heure, retenue.
Le Dauphiné
Revivez la conférence de presse du procureur de la République :
Au lendemain du drame, qui s’est déroulé rue Râteau, Avignon se retrouve endeuillé. C’est à cet endroit qu’Eric, 37 ans agent du groupe départemental d’intervention, a été abattu par un dealer. Dans ce quartier, ce sont désormais les riverains qui viennent ce jeudi lui rendre hommage :
Le tireur a pris la fuite dans les ruelles du quartier après avoir dégainé. Un policier a riposté a priori sans atteindre sa cible. Un important dispositif de police a été rapidement déployé pour bloquer les portes de l’intramuros. Des CRS ont été dépêchés en renfort.
D’après nos informations, deux individus ont été interpellés et placés en garde à vue avant d’être remis en liberté en l’absence d’éléments tangibles et notamment de traces de poudre sur les mains.
Une autre personne, une femme, d’après nos informations toujours, serait actuellement en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire d’Avignon.
Un homme soupçonné d’avoir été présent mercredi soir à Avignon près du point de deal où un policier a été tué lors d’une intervention a été interpellé ce jeudi dans le cadre de l’enquête.
Placé en garde à vue au commissariat d’Avignon, l’homme interpellé ferait partie du groupe de personnes qui étaient contrôlées par la police lorsque les coups de feu ont été tirés.
Deux hommes, le tireur et un complice présumé, qui ont pris la fuite dans les ruelles du centre historique d’Avignon dans la fusillade, sont activement recherchés par la police judiciaire chargée de l’enquête sous l’autorité du parquet d’Avignon.
«Des images de vidéosurveillance de la ville d’Avignon ont été récupérées hier (mercredi) par les enquêteurs pour essayer d’identifier le suspect», a indiqué la maire socialiste d’Avignon Cécile Helle.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, le meurtrier de ce père de famille âgé d’une trentaine d’années était toujours en cavale. La chasse à l’homme est lancée. Avignon est désormais une ville assiégée par les forces de l’ordre qui remuent ciel et terre pour retrouver cet assassin. « J’ai vu un jeune partir en courant. Il était vêtu d’un survêtement et d’une sacoche », indique un témoin de la scène. Celui-ci dit avoir entendu « quatre détonations. Après j’ai entendu plusieurs personnes crier et il y avait des gens qui pleuraient ».
Le crime a été commis au niveau d’une petite place, en plein cœur de la cité des papes, près de la rue des Teinturiers. Une artère majeure pendant le Festival d’Avignon. Un lieu connu aussi pour abriter un petit point de deal où gravitent revendeurs, guetteurs et consommateurs.
05/05/2021
Selon nos informations, Eric M., agent en civil mais porteur d’un brassard police, revenait d’une opération sur la commune voisine de Carpentras. Lui et ses équipiers ont ensuite été appelés pour intervenir contre des perturbateurs dans le centre-ville d’Avignon, à proximité d’un point de deal connu.
Un policier de la sécurité publique du Vaucluse a été tué par balle ce mercredi 5 mai en fin d’après-midi en plein centre-ville d’Avignon. Selon les premiers éléments, vers 18 h 30, le policier décédé et son équipage ont été requis « pour des perturbateurs en centre-ville à proximité d’un point de deal », a expliqué une source policière.
À leur arrivée, ils « auraient constaté une transaction » et « tenté d’interpeller plusieurs individus se livrant à la revente de stupéfiants », a-t-elle ajouté.
Un homme a alors « fait feu à plusieurs reprises » sur le policier, a encore dit cette source. L’auteur présumé des tirs est « en fuite », a-t-elle précisé, il serait parti « en trottinette », selon une source policière.
Les faits se sont produits dans le secteur de la rue des Teinturiers.
« Nous pensons à sa famille, ses enfants de 5 et 7 ans, et ses proches. Rien ne justifie une telle barbarie », a réagi le syndicat Synergie-Officiers sur Twitter. Selon nos informations, le frère d’Eric M., ainsi que sa sœur, sont également policiers.
Le Parisien / Le Dauphine
Les secours ont tenté de réanimer la victime. En vain. Ce père de famille d’une trentaine d’années est décédé des suites de ses blessures.
Sur place viennent d’arriver le préfet de Vaucluse, Bertrand Gaume, et le directeur départemental de la sécurité publique.
Un policier a été touché de deux balles ce mercredi après midi, dans une rue proche de la place Pie en centre-ville d’Avignon.
D’après les premiers éléments, les faits se seraient produits pendant un contrôle, et ont été commis par un homme qui aurait pris la fuite. Pompiers et policiers sont actuellement sur place.