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Selon les informations recueillies par Europe 1, 2.033 mineurs ont été mis en cause pour usage, revente et trafic de stupéfiants l’année dernière à Paris et dans les trois départements de la petite couronne.

C’est une réalité qui s’écrit malheureusement sous nos yeux. Depuis une dizaine d’années, les services spécialisés observent un rajeunissement des trafiquants de stupéfiants sur les points de deal. Ce qui entraîne mécaniquement un abaissement de l’âge d’entrée dans le crime. Selon les informations recueillies par Europe 1, 2.033 mineurs ont été mis en cause l’année dernière pour usage, revente ou trafic de stupéfiants à Paris et en petite couronne. Soit quasiment six enfants interpellés chaque jour pour ces motifs.

En moyenne, sur l’ensemble des mis en cause dans des affaires de drogue, 21% ont moins de 18 ans. Parmi eux, les trois quarts ont entre 16 et 18 ans, et un quart entre 13 et 15 ans. Ce sont dans l’immense majorité des garçons (96%) puisque les filles ne représentent que 4% des enfants mis en cause.

Les mineurs sont utilisés sur les points de deal comme des petites mains. Guetteurs, rabatteurs ou livreurs… “La logique des trafiquants est d’avoir des personnes qui sont payées à la tâche ou à l’acte, qui sont facilement accessibles par les réseaux sociaux ou bien par le bouche-à-oreille pour être recrutés. Et qui sont facilement interchangeables en cas d’interpellation puisque la minorité pénale conduit à ce que la répression soit moins lourde que pour des majeurs”, décrypte au micro Europe 1 le commissaire général Guillaume Batigne, chef de la brigade des stupéfiants à la police judiciaire parisienne.

(…) Europe 1

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