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Près de 200.000 personnes ont de nouveau marché samedi dans les rues de Londres pour demander un cessez-le-feu à Gaza. Partis de Hyde Park Corner, dans le centre de la capitale, les manifestants ont répondu à l’appel du groupe “Palestine Solidarity Campaign”. Dans le cortège et sous une marée de drapeaux palestiniens, certains ont chanté le slogan “Free, free Palestine” et ont dénoncé les plus de 30.000 morts causés par les frappes israéliennes, selon les autorités du mouvement islamiste Hamas.

Une manifestation pro-palestinienne qui dérange et qui inquiète aussi les autorités. Depuis le 7 octobre, des milliers de personnes qui défilent chaque week-end pour la Palestine. Si certains mettent en avant la liberté d’expression, d’autres, en revanche, dénoncent un environnement hostile à la communauté juive.

Des “no-go zones” à Londres ?

Dans un climat où l’antisémitisme connaît un regain au Royaume-Uni, la capitale britannique serait même devenue une “no-go zone” le week-end, comme l’affirme Robin Simcox, conseiller du gouvernement britannique en matière de lutte contre l’extrémisme. Il estime que les personnes de confession juive éviteraient de se rendre dans le centre de la capitale britannique le week-end par peur d’actes antisémites.

Plus de 4.000 actes antisémites recensés en 2023

Une idée partagée par une partie de la majorité conservatrice au pouvoir, comme le député Paul Scully. “Dans toutes les manifestations, il y a des éléments perturbateurs, particulièrement en ce moment. Certaines personnes se sentent mal à l’aise, mais on ne parle pas de ce genre de choses. Si on continue de dire que tout est rose, nous n’avancerons pas”, affirme-t-il. 

En 2023, ce sont plus de 4.000 actes antisémites qui ont été commis au Royaume-Uni, en hausse de 147 % par rapport à l’année 2022.

Europe 1

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