11/03/2024
La centaine de mineurs qui avaient investi le centre culturel du XIXe depuis samedi ont été sortis de l’établissement ce lundi à la mi-journée et dirigés vers trois gymnases de la capitale. Les élus de la ville dénoncent le « silence de l’État » face à cette situation qui « ne relève pas de leur compétence ».
« C’est une illustration parfaite de tous les angles morts et de l’impasse dans laquelle l’État laisse les collectivités s’empêtrer », s’insurge François Dagnaud, le maire (PS) du XIXe arrondissement de Paris. Ce lundi 11 mars un collectif de près de 130 jeunes migrants qui occupait depuis samedi le Centquatre, au 5, rue Curial, a été évacué de ce centre culturel pour être mis à l’abri. Au total, trois bus sont partis en direction de gymnases situés dans les VIIe, XVIIe et XIIe arrondissements. […]
10/03/2024
Une centaine de jeunes clandestins occupent depuis samedi le Centquatre-Paris, l’ancien site des pompes funèbres municipales, pour demander un hébergement, provoquant une fermeture partielle de ce lieu culturel du nord de la capitale, a appris dimanche l’AFP de sources concordantes. «Plus de 100 mineurs sont présents après avoir été expulsés dans la semaine de leurs campements sur les quais de Seine», a écrit sur X l’association la Marche des solidarités, une «action» menée par le collectif des jeunes du parc de Belleville.
«Ils ont passé la nuit dans des conditions déplorables: sans lit ni couverture dans une petite salle à l’écart, sans déranger le spectacle en cours, comme convenu avec la mairie de Paris», poursuit la Marche des solidarités. Carine Rolland, la présidente de cet établissement artistique de la ville de Paris situé dans le 19e arrondissement, a évoqué une ouverture restreinte au seul public muni d’un billet. […]
Les jeunes présents au Centquatre appartiennent à un groupe de quelque 400 clandestins évacués mercredi dernier des quais de Seine en raison du risque de crue, précisait un arrêté préfectoral, décision dénoncée par des associations. Ces jeunes se déclarent mineurs, mais ils n’ont pas été reconnus mineurs par le département et font un recours, explique Nikolaï Posner, porte-parole de l’association Utopia 56. Selon Emilie (elle n’a pas donné son nom), une militante présente sur place et jointe par l’AFP, ces jeunes «demandent d’être hébergés en attendant le résultat de leur recours». […]
06/03/2024
Quelque 400 migrants ont été délogés mercredi de leurs tentes sur les quais de Seine à Paris, en raison du risque de crue précise un arrêté préfectoral, dénoncé par des associations. Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un «nettoyage social» de la région francilienne, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des Jeux olympiques 2024.
Les autorités font valoir de leur côté que 120.000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France.
«La préfecture de police de Paris vient de déposer un arrêté d’expulsion pour tous les quais de Seine intra-muros. Cela concerne près de 400 personnes. La chasse à l’homme pré-JO a commencé», s’insurge sur le réseau X l’association Utopia56, qui vient en aide aux exilés dans la rue.
L’arrêté préfectoral pris mercredi s’appuie sur le bulletin Vigicrues de la veille relatant que le niveau de la Seine est à la hausse depuis samedi soir et aura pour conséquence «l’arrivée d’ondes de crue se propageant à l’amont de Paris» qui se poursuivra avec «un maximum devant être observé ce mercredi».
Dans son arrêté, la préfecture estime à «environ 420» le nombre d’occupants installés «irrégulièrement» dans ces campements entre Pont-Marie et la gare d’Austerlitz. Aucune mise à l’abri n’est prévue, a dénoncé le collectif le Revers de la médaille, qui regroupe quelque 80 associations et ONG françaises, ainsi que des organisations canadiennes de défense des droits sociaux.