Lundi 22 janvier 2024, en début de soirée, Inaya* venait de terminer ses cours et attendait l’arrivée du RER sur les quais de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Elle a été abordée par Ashrf, qui (…) semblait un peu perdu. (…) Une fois sortie de la gare chelloise (…), elle s’est rendu compte qu’Ashrf la suivait. Dès qu’elle a eu atteint une zone un peu déserte, il s’est approché, l’a poussée et l’a bloquée avant de lui caresser les fesses. Il a alors entrepris de quitter son pantalon et de se masturber devant elle.
La jeune femme se débat et s’enfuit en hurlant, le pantalon de son agresseur à la main. Il l’a poursuivie jusqu’au moment où elle s’est réfugiée auprès d’une infirmière qui regagnait son domicile. À l’évocation de la tentative de viol, la femme a aussitôt alerté le commissariat tandis que des personnes de passage se chargeaient d’immobiliser Ashrf. Les policiers ont procédé à l’arrestation de l’agresseur présumé puis l’ont placé en garde à vue. (…)
D’après lui, la victime lui aurait proposé une relation sexuelle tarifée, prétextant un besoin d’argent. « J’ai dit non, alors elle m’a pris mon pantalon et les 500 euros qui étaient dans la poche », tente-t-il encore. (…)
Debout dans le box, avec l’assistance d’un interprète, Ashrf a tenté d’échanger les rôles en maintenant sa déclaration. « C’est moi la victime ! Je suis angoissé ! », crie-t-il. Son passé de délinquant sexuel avec une condamnation en 2010 (…) ont rendu peu crédible sa tentative de se présenter comme un bon mari et bon père de famille tombé dans le piège d’une jeune prostituée.
[Les juges] ont infligé à Ashrf deux ans de prison et en prononçant le maintien en détention.*Le prénom de la victime, mineure, a été changé.