Stéphanie [le prénom a été changé] jure ses grands dieux qu’on ne l’y reprendra plus. Alors qu’elle pensait faire une bonne action, elle a aujourd’hui le sentiment de s’être fait rouler. Tout commence lorsqu’elle a emménagé avec son compagnon et qu’elle a cherché à remettre son appartement lausannois. C’est là qu’une famille tunisienne a toqué à sa porte. Malgré les revenus réguliers de Monsieur, cette famille ne parvenait pas à trouver un toit, son dossier étant systématiquement refusé par les gérances. «C’était une jolie famille qui avait l’air très gentille et je me suis laissée attendrir», se souvient Stéphanie. Elle a perdu près de 10 000 euros.
Elle a donc accepté le principe d’une sous-location et elle a même laissé la plupart de ses meubles. Mais, très rapidement, le soi-disant mari est parti, laissant cette femme seule avec son enfant en bas âge, atteint d’autisme, et sans les revenus nécessaires pour assumer la sous-location. «Ça a commencé par des retards de loyers. Je n’ai rien dit au début, parce que j’avais de la peine pour elle. Jusqu’au moment où certains mois ne m’ont pas du tout été payés», poursuit la Vaudoise.
Cette dernière a donc proposé à la maman de l’aider à se trouver un appartement moins cher. «Mais elle a refusé», s’offusque Stéphanie. Se retrouvant elle-même en difficulté financière, elle a alors demandé à la Tunisienne de partir. Sauf que l’Association vaudoise pour la sauvegarde du logement des personnes précarisées (AVSL) s’en est mêlée. «On m’a accusée d’être la méchante dans cette affaire et on m’a même menacée d’être traînée en justice», témoigne Stéphanie, en larmes.
Ont suivi de longs mois de négociations infructueuses avec l’AVSL. Et finalement c’est la gérance de la sous-bailleresse qui a obtenu que la Tunisienne quitte le logement. […]
Merci à Julian
