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 01/06/2024

Ainsi, cinq jours après une première interpellation publique devant la sortie du parking Carnot, quarante personnes sont venues rejoindre Marine Baulu et son mégaphone pour distribuer de petits flyers « Stop violence, agression, insécurité ».

« Que fait la mairie de Poitiers, ensemble, mobilisons-nous, ne nous garons plus au parking Carnot », proclame le petit tract.

« Il faut que les choses bougent », répète inlassablement la jeune femme agressée en mars 2024 dans les escaliers menant au troisième étage. Le procès avait débouché sur la relaxe du suspect, au bénéfice du doute. Le parquet a fait appel de cette décision, l’affaire sera rejugée en appel. (…)

La Nouvelle République


27/05/2024

(…) « Ce parking, on le paye un bras. La moindre des choses serait d’être en sécurité. Ce n’est pas le cas puisqu’il s’y passe des agressions et des vols. » La jeune femme, elle-même agente de sécurité, exige une présence humaine dans ce parking, épaulée par un meilleur système de vidéosurveillance.

Lundi soir, elle a porté sa voix devant le parking puis devant les bars de la place Leclerc. Des tracts ont été distribués aux passants. (…)

La Nouvelle République


23/05/2024 

(…) Les investigations menées par la police avaient montré des trous dans la sécurité et la vidéosurveillance du parking public. L’angle des caméras et leur nombre ne permettent pas actuellement de balayer toutes les parties du parking. Une sortie de secours, connue des marginaux qui squattent les lieux, permet même de passer au travers de la surveillance par les caméras.

« Quand j’ai rencontré la mairie de Poitiers, on m’a promis monts et merveilles, mais je n’ai rien vu venir », tacle la jeune femme qui avait d’abord envisagé une action destinée à bloquer le parking pour alerter sur ces situations de danger souvent vécues et ressenties par les femmes fréquentant les grands parkings urbains. (…)

« Je ne lâcherai pas l’affaire. Je ne me tairai pas ! S’il le faut, je ferai d’autres actions. On ne peut pas laisser faire ça. Je veux juste que justice soit rendue. » (…)

La Nouvelle République


16/03/2024

C’était une soirée amicale, un vendredi soir classique entre copains qui a viré au cauchemar pour une jeune femme. Ce soir-là, elle ressort d’un bar du centre-ville de Poitiers et retourne vers le parking Carnot où elle avait garé son véhicule. Il est 3 h du matin, ce 2 mars 2024, et la Poitevine craignant les ascenseurs prend les escaliers pour gagner le troisième étage.

« Ils étaient là, sur la dernière marche. Deux. Avec un chien », confie-t-elle. Les deux hommes sont des habitués du parking, de ceux qui stationnent aux caisses, tentant de soutirer une pièce au passage. Là, ils fumaient et buvaient à l’abri des regards.

« Ils prenaient toute la place. Je leur ai demandé gentiment de me laisser passer. L’un m’a dit : “ Que si tu me fais un bisou ! ” Je connais la communication bienveillante, je lui ai dit que je ne faisais pas de bisou à des gens que je ne connaissais pas. C’est là que ça a commencé. » (…)

Elle est jetée au sol, frappée à coups de pied dans le ventre, mordue, insultée« Il a demandé à l’autre de me tenir la tête entre ses mains. Il s’est mis à cheval sur moi en me maintenant le cou. Il a même sorti un bâton télescopique pour me frapper avant de passer sa main dans mon haut. Je lui ai dit : “ Si tu veux me tuer, fais-le maintenant ”. Je pleurais, mais je n’arrivais pas à crier. »

L’homme qui maintenait la jeune femme relâche son étreinte comme s’il réalisait que tout est allé beaucoup trop loin. Et puis, une porte qui claque et un bruit de pas dans les escaliers font fuir les deux suspects.

La jeune femme rentre chez elle en mode automatique. Douche. Dodo. Déni. Et une réaction salutaire qui la pousse à parler à un collègue, à consulter son médecin avant d’aller porter plainte le 6 mars. (…)

Comme dans toutes les affaires de nature sexuelle, le suspect doit d’abord faire l’objet d’une expertise psychiatrique d’où le procès programmé dans deux mois. Il reste aussi un autre homme à interpeller. Celui qui lui a maintenu la tête pendant son agression.

La Nouvelle République

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