DÉCRYPTAGE – Les élus dressent un constat alarmant sur la prise en charge médicale des jeunes en questionnement de genre.
La transidentité des mineurs est au cœur d’un «débat scientifique et médical tendu»: c’est sur cet euphémisme que les sénateurs LR abordent, en préambule de leur rapport, l’épineuse question du changement de sexe chez les enfants. Et leurs conclusions sont peu susceptibles d’apaiser la controverse. Fruit d’un travail de près d’un an, cet épais document que publie la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache-Brinio entend montrer la prégnance d’une idéologie «transaffirmative» chez les professionnels de santé qui accompagnent les adolescents mal à l’aise avec leur puberté et l’affirmation de leur identité sexuée. Les auteurs accusent ensuite les associations transactivistes, relayées par des publications influentes sur les réseaux sociaux, d’accélérer le parcours de ces enfants vers une transition de genre.
Dans la foulée du rapport, la droite sénatoriale annonce le dépôt d’une proposition de loi avant l’été pour interdire toute transition médicale en France avant l’âge de 18 ans.