La conductrice a été visée par des tirs de paintball, samedi, au niveau d’un terminus que les chauffeurs redoutent à cause du trafic de drogue. En soutien, les syndicats bloquent depuis ce matin le dépôt d’où sortent les véhicules.
Ce n’est pas faute d’avoir prévenu. Lundi matin, plus aucun bus ni tram ne circule à Nantes, pour le plus grand désarroi des usagers. La raison ? L’agression d’une conductrice samedi en fin de journée, à l’arrêt Mendès France, un terminus redouté des chauffeurs en raison d’une insécurité croissante. «Elle était en état de choc», indique au Figaro Nicolas Toquec, délégué syndical FO Naolib Semitan, à propos de cette femme qui a vu ce week-end les deux passagers d’un scooter se rapprocher de son véhicule, avant de lancer des billes de peinture d’un pistolet factice. Même si elle n’a pas été conduite à l’hôpital, elle a eu très peur.
Dans ce contexte, «les salariés de Naolib ont pris la décision de ne pas sortir ce lundi 18 Mars en solidarité et en soutien avec notre collègue», a communiqué FO Naolib Semitan, tout comme la CFDT et la CGT. «Effectivement, aucun service de transports n’est assuré depuis ce matin», confirme au Figaro la Société d’économie mixte des transports en commun de l’agglomération nantaise. Dans un nouveau point trafic mis à jour à 13h, Nantes Métropole Mobilité précise aux usagers que le mouvement durera toute la journée et qu’aucun transport Naolib ne fonctionnera d’ici la fin de service.
(…) Cinq lignes effectuent leur terminus place Mendès France, gangrenée par le trafic de drogue. Depuis des mois, les chauffeurs témoignent s’y rendre la peur au ventre et souhaitent faire leur pause de fin de parcours plus loin.
(Merci à Tara King)