Depuis le 26 février, la Seine-Saint-Denis est traversée par une mobilisation dans la sphère scolaire qui ne faiblit pas. Aux grèves des enseignants lancées par une intersyndicale réunissant la FSU, la CGT-Educ’action, SUD-Education, et la Fédération des travailleurs de l’éducation, succèdent les journées « écoles désertes » à l’appel de la FCPE, association de parents d’élèves. Le mot d’ordre est double : l’abandon de la politique du « choc des savoirs », et l’obtention d’un « plan d’urgence » de 358 millions d’euros pour le département.
L’ampleur de la mobilisation ne surprend pas Stéphane Troussel, président socialiste du département, pas plus que ses raisons, tant l’école catalyse le sentiment d’injustice des habitants. « La Seine-Saint-Denis connaît des mutations urbaines, culturelles, sociales, économiques considérables, analyse l’élu, qui soutient la mobilisation. La seule chose qui ne change pas, c’est son école publique. »