Un député a déposé une proposition de loi visant à autoriser l’affichage des visages des clients entrant dans un établissement placé sous vidéosurveillance. Une pratique aujourd’hui interdite, à laquelle de nombreux professionnels confrontés aux vols à l’étalage ont pourtant recours.
« Il n’y a pas de mort, pas de sang, mais c’est un vrai phénomène de société qui nous ronge. » Dans la liste des faits de délinquance et des incivilités, le chapardage, ce « fléau », qui préoccupe tant Jérôme Jean et des milliers de commerçants à travers la France, peut sembler anecdotique. Pas pour Romain Daubié, député de l’Ain, avocat de formation, qui vient de déposer une proposition de loi visant à autoriser les professionnels à afficher les visages des auteurs de larcins dans les magasins ou sur les réseaux sociaux.
À la tête du collectif Ras-le-Vol, Jérôme Jean, 52 ans, n’a pas attendu une hypothétique modification de la loi pour recourir à cette pratique, actuellement punie d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.