Un trio de jeunes pirates a été arrêté dimanche 17 mars pour avoir piraté France Travail. Ces vingtenaires ont été mis en examen et écroués. La suite des investigations devrait permettre de comprendre si ces données ont été exploitées par des escrocs.
[…]Sur un simple coup de fil, il accède au système
Les forces de l’ordre découvrent que les filous 2.0 ont tout simplement utilisé le téléphone pour réaliser cette prouesse technique. Leur méthode consiste à utiliser l’application Onoff, qui génère des numéros aléatoires pour masquer la provenance de l’appel. Les malfrats ont appelé la plate-forme de support Cap Emploi en se faisant passer pour un technicien habilité à la maintenance du système. « Le faux informaticien a simplement dit qu’il avait perdu son code d’accès et qu’il faudrait réinitialiser son compte personnel », explique une source proche du dossier.
Une fois l’opération réalisée, les flibustiers sont entrés dans la base de données en usurpant cette identité et en masquant l’adresse IP de leurs ordinateurs et de leurs serveurs avec un VPN. Les enquêteurs de la BL2C ont réalisé un travail de fourmi pour identifier les véritables utilisateurs des téléphones et des puces qui ont servi à berner les victimes. Ils sont parvenus à identifier deux frères, Adil et Oualid, âgés de 23 et 24 ans, qui vivent à Valence (Drôme). L’un d’eux avait acheté quatre ou cinq téléphones qui ont été utilisés pour réaliser leur projet. Malgré le VPN, les fonctionnaires ont percé le mystère des adresses IP avant de mettre un nom sur leur complice présumé, Richard, un étudiant de Grenoble (Isère).
[…]L’exploitation de son [Adil] téléphone a permis de trouver des messages concernant des escroqueries aux SMS. Et, lundi, un juge d’instruction d’Avignon (Vaucluse) aurait souhaité qu’il soit interpellé concernant une affaire d’escroquerie et de fraude à la carte bancaire qui date de 2021. Au cours de ces faits, un mineur aurait été séquestré chez lui durant quelques heures.
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