Deux soirs de suite, des combats de rue visiblement organisés ont eu lieu à Brest, Rampe des Capucins, proche du centre-ville. Ce vendredi 22 mars 2024, vers 22 h, une vingtaine de personnes se sont rassemblées quand ont résonné des coups de tam-tam. Comme un signal. Quand la brigade anticriminalité est arrivée, elle a compté 70 personnes qui assistaient à des combats à mains nues, impliquant chaque fois deux personnes, « dans la tradition du mouringué de Mayotte », croit savoir une riveraine, choquée. Les policiers ont dispersé la foule à l’aide de gaz lacrymogène. Mais beaucoup sont revenus et cela a duré jusqu’à trois heures du matin.
Ce samedi soir, même chose mais 150 personnes, cette fois, participaient au rassemblement et la police, qui parle plutôt de tapage nocturne cette nuit-là, est restée en observation. Le lieu donne sur plusieurs quartiers (Bellevue, Kergoat, le Bouguen) et des riverains se sont plaints de ne pouvoir dormir ces deux nuits-là, jusqu’à tard.
A la découverte du mouringué :
Le code noir ne permettant pas aux esclaves de se battre, ceux-ci, originaires d’Afrique et de Madagascar, mirent au point le moringue, style de combat combinant musiques, notamment les percussions, et techniques martiales afin de ne point faire naître chez les maîtres la suspicion d’une capacité de révolte en ne donnant à voir qu’une danse tribale.