30/04/2024
Pas de «situation de harcèlement scolaire», «aucun manquement fautif» de l’établissement. Les conclusions de l’enquête menée par l’Inspection générale, rendues ce 30 avril, scandalisent la mère de la jeune collégienne et son avocat.
«Je puis vous assurer que mon bras ne tremblera pas», avait promis le 4 avril la ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, alors qu’elle lançait une mission d’inspection, deux jours après la violente agression de Samara, 13 ans, devant son collège de Montpellier par plusieurs élèves. Un mois plus tard, la même ministre affirme que «le collège a fait ce qu’il pouvait». Mais ce n’est pas un simple aveu d’échec. «L’enquête administrative n’a pas relevé de négligence», a-t-elle affirmé le 30 avril sur France Inter. […]
04/04/2024
“L’une des personnes mises en cause”, une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement, reconnaît “avoir porté des coups“, a encore précisé le parquet. Parmi les deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, l’un d’entre eux était déjà connu de la justice.
« Ma fille s'habillait à l'européenne, on l'a traitée de pute, de kouffar » : À Montpellier, Samara, 14 ans, sauvagement tabassée devant son collège sur fond de harcèlement, le motif religieux évoqué, l'une des suspectes voulait qu'elle mette le voile (Màj) pic.twitter.com/99wpW44u6e
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Plongée dans le coma pour des raisons religieuses ? L’hypothèse gagne en crédibilité au fur et à mesure que les témoins s’expriment. Mercredi, Samara, une adolescente de 14 ans, scolarisée au collège Arthur-Rimbaud de Montpellier, a été violemment agressée à la sortie de cet établissement situé dans le quartier de la Paillade, au point d’être conduite à l’hôpital. Trois mineurs ont été placés en garde à vue.
Selon plusieurs camarades de la jeune fille, c’est bien la religion qui constitue le point de tension ayant déclenché le déchaînement de violence. Une adolescente coquette, maquillée, mais musulmane, un triptyque totalement incompatible aux yeux de la principale mise en cause. “La fille qui est partie en garde à vue, elle était jalouse la dernière fois que Samara s’est coiffée. Elle lui a dit ‘mets le voile'”, se remémore une collégienne. “Elle s’habille à l’européenne, c’est pour ça qu’ils l’ont traitée de p***”, enchérit un jeune homme.
“On est à proximité d’une cité où pratiquement tout le monde a le voile”
[…]03/04/2024
Parallèlement à l’enquête, la mère de Samara, accompagnée de plusieurs femmes de la Ligue féminine harkie a décidé d’organiser un blocage de l’entrée de l’établissement compte tenu de l’émotion provoquée par cette affaire. “J’avais appelé le collège pour lui demander de la garder à l’intérieur. Et le professeur principal m’a appelée pour me dire de venir chercher ma fille” explique la mère de l’élève. Pourquoi Samara a-t-elle finalement franchi le portail de sortie, sachant qu’elle était sans doute attendue ?
Présente sur place dès le milieu de matinée au côté du préfet François-Xavier Lauch, la rectrice Sophie Béjean n’a pas souhaité commenter ces propos. “Ce n’est pas à moi de faire la clarté des faits sur ce qui s’est passé. Nous voulons tout savoir sur ce qui se passe dans les établissements scolaires et dans ce collège en particulier”.
“Ça fait vingt ans que je suis là, c’est la première fois que je vois ça”
Dès l’ouverture ce mercredi, l’équipe mobile académique de sécurité (Emas) a été déployée sur place ainsi que des effectifs de la sécurité publique. La majeure partie des élèves (l’établissement en compte 850) est demeurée à l’extérieur, rejointe sur le parvis par certains enseignants, eux-mêmes très marqués par cet épisode. “Ça fait vingt ans que je suis là, c’est la première fois que je vois ça” a expliqué l’un d’eux. “On est bouleversé par ce qui s’est passé. Rien ne peut justifier une telle violence. L’important est d’abord qu’elle s’en sorte”, ajoutait un professeur de mathématiques. Les équipes pédagogiques et de l’administration ont été reçues dans l’après-midi par la rectrice Sophie Béjean et ses services. En fin de matinée c’est la mère de Samara, suivie des femmes de la ligue féminine harkie qui avaient été entendues. “Ils vont mettre en place des choses, je ne serai pas toute seule”, témoignait la mère de famille, dont un autre enfant est scolarisé à Arthur-Rimbaud.
Selon les éléments recueillis auprès du principal et des professeurs ce n’est pas la première fois que Samara est ainsi ciblée par d’autres élèves. Il y a un an, la jeune fille avait déjà été visée par des actes de harcèlement. “Il y a déjà des mesures disciplinaires qui avaient été prises contre leurs auteurs. Il y a bien une mobilisation qui était là”, a assuré Sophie Béjean.
Samara, une adolescente de 14 ans, a été frappée mardi 2 avril devant son collège “par un groupe de trois individus” (…) Sa famille dénonce le harcèlement qu’elle subit depuis plusieurs mois et accuse le collège de manque de protection. (…)
L’adolescente, gravement blessée, a été plongée dans un coma artificiel, avant de se réveiller ce mercredi après-midi. (…) L’une des personnes mises en cause, une mineure de 14 ans scolarisée dans le même établissement vient d’être interpellée” (…)
D’après la famille, l’agression se serait déroulée sur fond de harcèlement scolaire. “Elle a été agressée car il y a une élève depuis l’année dernière qui s’acharne contre ma fille qui essaie de lui inventer des choses qu’elle ne fait pas”, a affirmé sa mère sur notre antenne.
“L’année dernière, il y a eu un appel au viol de ma fille par cette même jeune élève qui est dans le collège. On l’attache, on lui met du tabac dans le nez… Elle se laisse molester et elle ne dit rien.” Elle a alors conclu: “Hier, c’était la fois de trop.” (…)
03/04/2024 – 11h
Une élève âgée de 12 ans a été rouée de coups et grièvement blessée, ce mardi 2 avril 2024 après-midi, devant le collège Arthur Rimbaud, rue Mohamed V, dans le quartier Mosson-la Paillade, à Montpellier.
Selon la maman de l’adolescente, qui est plongée dans le coma au CHU de Montpellier, citant des témoins de cette scène ultra-violente, « 20 à 25 garçons, tous mineurs semble t-il, regroupés vers 16h, devant l’établissement situé dans le parc 2 000, entre Mosson et Pierrevives, attendaient la sortie de ma fille, avant de se ruer sur elle, de la frapper, de la jeter à terre et de lui porter de violents coups de pied », avant de s’enfuir et de l’abandonner, où elle a été secourue par des collégiennes et des collégiens et des parents ».
Grièvement blessée, elle a été prise en charge par les sapeurs-pompiers du Sdis 34 et une équipe médicale, puis admise en réanimation au CHU de Montpellier, où elle est dans le coma.